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âges et de taille également différente, mais
j'ai toujours observé les mêmes proportions.
2®. Lk couleuvre à collier, jeune ou adulte,
a toujours sa queue d'un sixième de la longueur
totale.
3". La couleuvre boiga, longue d'un pied
et demi, a sa queue longue de huit pouces
six lignes; et lorsqu'elle a trois pieds de
longueur totale , sa queue a un pied cinq
pouces de longueur , ce qui fait toujours
près de la moitié de la longueur totale.
40. L'orvet coinmun, jeune ou vieux, a
toujours sa quèuè aussi longue que le reste;
de'soi te qu'elle a" dèux pouces quand la
longueur totale est de quatre, et qu'elle
a huit polices quand la longueur totale est
d'un pied quatre pouces.
5°' Enfin il est prouvé que quelques plaqués
ou vertèbres de plus ou de moins à la queue
d'un ^serpent ne peuvent jamais faire une
difii'érence facilement appréciable dans les
proportions comparatives entre plusieurs individus
d'une même espèce. Les personnes
qui bnt prétendu que la queue des seipens
augmenté avec l'âge plus à proportion que
^le corps, et que le nombre des plaques ventrales
et sous - caudales varie dans chaque
individu par les mues et par l'âge, se trompent
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D E S OPHIDIENS.
réellement, et je crois qu'il faut regarder
comme autant de variétés distinctes de la
même espèce tous les individus qui ne diffèrent
que par quelques plaques ou par
quelques rangées d'écaillés de plus ou de
moins, et qui se ressemblent d'ailleurs par
la disposition des couleurs, par les dimensions
comparatives, par la forme des tégumens,
et par l'organisation extérieure et
intérieure.
Quelques modernes ont cru qu'il seroit
plus avantageux de former les genres principalement
d'après les différences que pi é -
sentent la forme et la disposition des dents
et des mâchoires , indépendamment de la
présence ou de l'absence-des crochets venimeux;
mais il résulte de mes observations
que l'organisation extérieure est absolument
la même dans plusieurs ophidiens, qui n'ont
pas d'ailleurs les dents et les mâchoires disposées
de la même manière. Le genre hétérodon,
proposé d'abord par Palisot Beauvois,
et adopté ensuite par Latreille dans
son Histoire des reptiles, ne doit être regardé
maintenant, et de leur propre aveu, que
comme une espèce de couleuvre dont je
donneiai la description sous le nom de cauleuvre
hétérodon, quoique ses mâchoires et
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