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io6 h i s t o i r e
P R E M I E R GENRE.
B o a ; boa.
t i E corps robuste, long, comprimé sTir
íes côtés; la queue aloiigée, cylindrique; la
téte uu peu grosse, déprimée et couverte
en dessus de plaques polygones, lisses ou
carénées, nombreuses (vingt environ); le
dessus du corps et de la queue couverts
decailles rliomboïdales, réticulées entr'elles,
et le dessous entièrement revêtu de grandes
plaques entières et transversales; l'an us transversal,
simple, et muni d'un petit ergot
rétractile de chaque côté sous les plaques.
Dents des mâchoires aiguës, pas de crochets
Tenimeux.
Les anciens ont fait mention dans leurs
écrits de serpens monstrueux. Pline, Hérodote
, Diodore de Sicile, Elien et Aristote
gnt même donné quelques détails sur l'extrême
voracité de ces animaux, dont la
grandeur démesurée a été contredite par
quelques naturalistes modernes, mais sans
aucune preuve évidente. Nous lisons dans
D E S B O A S. 10 7
Tite-Live que l'armée de Régulus tua, après
un combat opiniâtre , un serpent long de
cent vingt pieds près du fleuve Bagrada (i)^
Sans m'arrêter ici à donner des extraits de
tout ce que les voyageurs ont écrit, j'observerai
seulement qu'il est maintenant prouvé
qu'il existe des serpens longs de trente à
quarante*pieds, et qui peuvent avaler de
grands quadrupèdes. Quelques naturalistes
ont cru que le nom de boa oïi de boua ^
donné à ces grands animaux par Pline, vient
de ce qu'ils peuvent avaler des boeufs, ou
de ce qu'ils tirent le lait des vaches. Quelle
que soit la véritable étymologie de ce nom.
( i ) Voyez ce qne j'ai dit sur ce sujet dans le premier
volume de cette Histoire naturelle des reptiles, entre
autres la note qui est à la page 65.
Croiroit-on, dit Stedman i^*), que quatre-vingts
soldats, marchant.dans une épaisse forêt de la Guiane,
montèrent l'un après l'autre sur une sorte d'élévation
qui se trouvoit sur leur route , et qu'ils prirent pour
un gros arbre tombé ; mais qu'ils sentirent ensuite se'
mouvoir sous leurs pieds , et qui n'étoit pas moins
qu'un énorme serpent ahcma , auquel le coloneli
Fourgeoud trouva de trente à quarante pieds de loiig?
et cependant le fait est véritable.
Voyage à Surinam, par Stedman, in-8®, torn. Ill ^
page 192. . .
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1- :