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soient résonner à grand bruit des trompettes
et d'autres instruniens retentissans. Ce serpent,
se voyant entouré de cette multitude,
se redressoit et jetoit l'effroi, par ses horribles
Sîfflemens, parmi ceux qui 1 environnoient ;
mais effrayé lui-même par les dards qu'on
lui lançoit, la vue des chevaux, le grand
nombre de chiens qui aboyoient, et le bruit
aJgu des trompettes , il se précipita vers
l'entrée ordinaire de sa caverne; la trouvant
fermée, et toujours troublé de plus en plus
par le bruit des trompettes, des chiens et
des chasseurs, il se jeta dans le rêt, où il
fît entendre des siiflemens de rage; mais tous
ses efforts furent vains, et sa force cédant
à tous les coups dont on l'assaillit, et à toutes
les chaînes dont on le lia, on le conduisit à
Alexandrie, où une longue diète appaisasa
férocité ».
Lorsque Carli voyageoit dans le royaume
de Congo, et qu'il se promenoit un jour
sous des arbres près de Kolumgo, les nègres
de sa compagnie découvrirent un grand serpent
qui passa la rivière de Quanza à la
nage, et vint se poster dans un petit bois
voisin de leur maison. Les nègres alors parvmrent
à le tuer pour en manger la chair
qu'ils trouvèrent excellente. Les nègres de
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la Côte-d'Or aiment aussi beaucoup la chair
des serpens , suivant Bosnian.
L e boa devin est peut-être le même animal
que celui qui porte, selon Dapper,
le nom d'embamma dans le royaume d'Angola,
et celui de minia dans le pays de
Quojas. Sa gueule, au rapport de cet écrivain
, peut tellement s'élargir qu'il parvient
à avaler un bouc ou même un cerf entier.
On le voit dans les chemins étendu comme
une pièce de bois (1).
Bruce, en décrivant le céraste, fait mention
d'un grand devin (2) ou boa long de
vingt pieds et gros comme la cuisse d'un
homme. Ce reptile habite dans l'Abissinie
inférieure, et se tient dans les herbes qui
sont auprès des grands étangs.que forment
les rivières dans le Kolla. Il se nourrit ordinairement
d'antelopes et d'autres bêtes
fauves qu'il brise entre ses dents, qu'il
amincit, et qu'il avale ensuite. Ses mâchoires
sont dépourvues de crochets venimeux.
(1) Histoire naturelle de Conjjo , d'Angola et de
Bengale, Hist, géaér. des voyages, in-12 , liv. i5,
tom. XVI I , p. 249 et suiv.
(2) Bruce, Voji-agc aux sourees du Nil, tom. V,
in-4% pag. 233,
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