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cìouie à cause du vif éclat de ses couleurs
et oe ses écailles Jo. squ'iJ est vivant et pJacé
aux rayons du soJeiJ. Quant au nom de
cobre i^erde (couleuvre verte) qui lui est
donne, suivant cet auteur, par Jes portugais
du Brésil, ,I y a erreur; et je trouve que
i>eba a confondu une vipère avec Je bojobi,
qui n'est pas venimeux. Le cobre verde,
selon Je témoignage de Pison, est long d'une
aune, et de la g.osseur du pouce. Comme
1Í est très-venimeux, et qu'on a beaucoup
de peine à se guéiir de sa morsure, on a
recours à difïërens remèdes; mais Je plus
efficace consiste dans la racine noueuse
d une plante nommée caa-apia, qu'on pile
et qu'on avale dans l'eau.
S(^hneider a vu dans la riclie collection
de feu BlocJi de Berlin deux individus, dont
1 un avoit une double plaque au devant de
ja queue. Cet auteur a remarqué que le
bojobi a sa téte en forme de coeur, avec le
jnuseau saillant et recouvert de grandes
plaques; des plaques creusées sur les Jèvres
et les dents des deux mâchoires plus longues'
et immobiles. Linnasus rapporte, d'après
Rolander, que le bojobi (óoa canina) habite
sur les arbi-es, entortillé aux brandies, et
qu'il est adoré par les américains. Schneider
D E S BOA S. 219
pense qu'il faut y rapporter aussi le baio,
qui vit dans les endroits humides près du
fleuve de l'Oréiioque, et qui parvient quelquefois
à la longueur de quinze pieds, selon
Philippe Fermin. Je (^résume au contraire
que le buio est plutôt le boa aboma dont
Stedman a donné la figure dans son Voyage
à Surinam. Merrem a décrit sous le nom de
boa canina, dans son ouvrage sur les amphibies,
un serpent qui en diffère beaucoup
par ses couleurs et par djs doubles plaques
qu'il a sous le cou; je l'ai nommé dans cette
Histoire des reptiles, le coralle à tête obtuse.
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