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^Le boa bojobi a des dents aux deux mâchoires,
même sur la rangée palatale : celles
qui sont auprès du museau sont un peu
longues et courbées en arrière, mais elles
ne sont ni creuses, ni mobiles.
Les écailles du dos sont lisses, luisantes
et rliomboïdales. Les plaques des lèvres sont
plus grandes, et munies d'un sillon assez
profond; aussi Sciioeider et Laurenti disentils^
que ces écailles sont concaves, de même
quau boa rativore et à plusieurs autres
especes; il y a vingt-trois de ces plaques à
la mâchoire supérieure, et vingt-cinq à Vinlerieure.
Linn^us a compté deux cent trois
plaques sous le ventre, et soixante-dix-sept
autres sous la queue. Il y a dans la collection
du museum d'histoire naturelle de Paris
T^n boa bojobi dont la longueur est de deux
pieds onze pouces, en y comprenant la
queue, qui a elle-même près de sept pou ces;
ce qui fait la cinquième partie de la longueur
totale.
Quelquefois ce serpent s'introduit dans la
demeure des américains, dans les cases des
negres, et il y cherche sa nourriture, sans
temoigner aucune envie de faire du mal •
si cependant on l'irrite, il mord avec violence
et occasionne une plaie très-doulou-
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reuse, quoique l'animal soit dépourvu de
crochets et de vésicules à venin. On ne doit
pas être étonné que la morsure produite
par les dents longues et très-acérées de ce
boa ne puisse être très-difficile à guérir dans
un pays où la chaleur excessive et l'humidité
enveniment très - facilement la plus
légère piquure.
Ce reptile est figuré dans l'ouvrage de
Seba, tom. II, pl. xcvi , fig. 2, sous le nom
de bojobi du Brésil; et pl. lxxxi , fig. 1,
sous le nom de bojobi des grandes Indes.
Le premier est le boa thalassina, et l'autre
le boa aurantiaca de Laurenti ; cet auteur
les dit avec raison tous les deux d'Amérique,
et il auroit du aussi les réunir comme une
seule espèce.
Boddaert a employé une expression inexacte
en faisant mention de ce boa ; car
il prétend qu'il est verd, avec des taches
blanches en anneaux; ces taches ne sont au
contraire que des traits blancs disposés en
travers, et terminés irrégulièrement sur les
flancs par des points blancs.
Seba rapporte que ce serpent est surnommé
par les habitans du Brésil non seulement
bojobi , mais encore tetrauchoatl
tleola, ce qui signifie serpent de feu, sans
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l.'V.p 1 I