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d'écailles concaves ; la gorge est marquée sur
le milieu de sa longueur d'un sillon creusé
et glabre, et par-tout ailleurs elle est revêtue
de petites écailles; les yeux , les narines et
les dents antérieures de chaque mâchoire
sont d'une moyenne grandeur. Le corps est
terminé par une queue courte, un peu courbée
et plissable : l'un et l'autre sont un peu
comprimés. Le ventre est étroit, couvert
de plaques étroites; la queue est munie eu
dessous de plaques ou de doubles plaques,
ou quelquefois des unes et des autres. Sur
chaque côté de l'anus on voit un ergot ou
éperon courbé qui peut se retirer sous les
écailles. Les boas de Schneider comprennent
donc des serpens très-diiFérens, tels que là
couleuvre molure , les scytaies, les coralles,
etc. Les éperons cornés et uo peu courbés
qu'il prétend que ces animaux ont tous
contre l'anus ne m'ont paru exister au contraire
jusqu'à présent que dans les boas sans
venin seulement, ainsi que dans les autres
serpens que j'ai d'abord rangés dans le genre
appelé python. Les véritables boas sont pour
moi tous les serpens qui n'ont pas de crochets
venimeux , qui n'ont sous le corps et la
queue que des plaques entières, avec deux
ergots près l'ajius, sans doubles plaques sous
D E S B O A S. lîî
le cou, sans grandes plaques sur la téte, et
sans écailles pointues, sans grelots sonores
à l'extrémité de la queue, ou sans petites
écailles nombreuses autour de l'anus.
Les boas sont connus depuis très-longtems
; il y a peu de voyageurs , peu de
naturalistes qui n'aient observé quelquesuns
de ces animaux, et il n'est pas douteux
qu'il en existe un certain nombre d'espèces
soit en Amérique, soit en Afrique ou en
Asie. Cependant leur histoire est encore trésembrouillée
, et l'on est souvent exposé à
confondre ensemble des espèces assez différentes.
Merrem et Kussel sont à proprement
parler les seuls naturalistes, après Linnoeus,
qui aient fait connoître d'une manière précise
quelques espèces; et avant les travaux
de Latreille on étoit toujours contraint de
s'en rapporter aux figures souvent fautives
de Seba. Je suis encore éloigné sans doute
d'avoir donné à ce genre toute la perfection
dont il est susceptible, quoique j'aie été
secondé par les travaux de mes prédécesseurs
et par les collections de mes amis.
I>e genre auquel j'ai donné le nom de
python dans le Magasin encyclopédique
( tome V, page 454 , n" 3 ) et dans le Buïletm
de la société phiiomathique renferme