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nombreuses, lisses, ovales, arrondies et un
peu imbriquées les unes sur les autres. La
queue est un peu moins grosse que le corps,
amincie à son extrémité, et courte, car elle
n'occupe qu'un dixième de la longueur
totale.
On prétend que, lorsque le boa devin est
vivant j ses couleurs sont très-vives et superbes;
mais il est au moins certain que
ses taches sont très-belles et régulièrement
disposées sur le milieu du dos et les flancs.
Les couleurs du devin varient sans doute
suivant 1 âge des individus et la contrée de
l'Afrique où il vit, mais je ne crois pas que
les taches puissent éprouver de grands changemens
dans leur forme ; au reste, pour
lever tous les obstacles, je regarde comme
le véritable devin, à l'exemple de Lacépède
et de Latreille, celui d'Afrique, qui a les
couleurs suivantes.
Sa couleur en dessus est d'un gris cendré
jaunâtre, avec une ligne longitudinale noirâtre
partant du museau et prolongée entre
le milieu de la tête jusques sur le cou; les
côtés du museau ont chacun une tache
noirâtre: prolongée en une ligne longitudinale
qui passe sur les yeux, et va sur les
TOtés du cou; quelquefois la ligne de la tête
Mat'
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est marquée d'une croix entre les yeux,
selon Lacépède. Tout le dessus de son dos
entre le corps et la queue est richement
décoré de treize grandes taches ou environ,
qui imitent des médaillons ovales, longs
ordinairement de deux à trois pouces,
échancrés à chaque bout, et d'une couleur
claire, plus ou moins jaunâtre ; ils sont suivis
sur la queue par environ neuf bandes transversales
de la même couleur ou d'un roux
doré clair. Ces médaillons et ces bandes sont
placés sur une grande bande en forme de
ruban, largement festonnée au dessus des
ilancs, et d'un beau brun plus ou moins
roux. Cette sorte de large ruban est bordée
de chaque côté par une ligne blanche ou
jaunâtre et longitudinale, qui est seulement
apparente dans les intervalles des médaillons.
Les flancs, qui sont larges, ont une rangée
longitudinale de grandes taches écartées,
brunes, plus foncées sur leur bord et ocellées
de blanc ou de jaune dans leur milieu.
Au reste, quelle que soit la beauté de
ces taches, je crois que les naturalistes modernes
en ont trop exagéré l'éclat (1), et
(1) « Toutes ces belles taclies , dit Lacépède , prcsenlent
les couleurs ks plus agréablement mariées et
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