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par l'armée de Regulus. C'étoit auprès des
plaiues sablonneuses d'Afrique qu'eut lieu
ce combat remarquable ; le serpent devin
existe dans cette partie du monde; et comme
c'est le plus grand des serpens, c'est un
individu de son espèce qui doit avoir lutte
contre les armées romaines ».
L e boàjdevin a une tête dont la forme
a été comparée avec raison à celle des cMens
de cbasse par Seba et parLaurénfi. En #ffet
le sommet eu est élargi "ét'isaiîlanb deriMi>e
les yeux;'le museau e^t prolongé,>obtus en
devant', ítrès-comprimé sur les côtés et les
joues; les yeux sont assez gros et leurs
orbites sont saillantes. Toute la tête est couverte
dessus et dessous de petites écailles
nombreuses, plus grandes, et assez semblables
à des plaques sur le bord des lèvres (1) :
l'extrémité du museau, qui est tronquée, a
une grande plaque située dans une; direction
verticaleet écbancrée inférieurement
pour laisser passer la langue. Les ' écailles
du dessus de la tête sont pentagones, régulières,
carrelées entre elles, et celles de la
(1) Lacépède a compté quarante - quatre écailles
sur la lèvre supérieure, et cinquante-trois sur rinférieure.
.
D E Si B O A S. 179
gorge sont rhomboïdales et réliculées. Les
narines sont situees latéralement au haut
de l'extrémité du museau près de la plaque
roslrale; la gueule est ample et peut s'élargir
beaucoup au gré de l'animal; les mâchoires
sont munies de dents alongées très-aiguës,
qui garnissent les branches marginales et
palatales; il n'y a aucun crochet venimeux.
La tête, plus large que le cou, l'est moins
que le milieu du corps, qui est assez fortement
comprimé latéralement, et qui paroît
avoir une grande propension à se rouler sur
lui-même en forme de spirale, de manière
que le ventre se trouve placé dans l'intérieur
des spirales : les personnes qui ont va
des iules ou cloportes se rouler, comprendront
facilement cette faculté du boa devin.
Comme dans les autres ophidiens, le
nombre de ses plaques est sujet à varier;
Lacépède en a trouvé deux cent, quarantesix
sous le corps et cinquante-quatre sous
la queue; j'en ai compté à un jeune individu
placé dans la collection de Bosc deux cent
trente-huit sous le corps et cinquante-huit
sous la quevie. Toutes,ces plaques sont bordées
sur chaque côté par deux rangées longitudinales
de grandes écailles lisses, imbriquées;
les autres écgilles sont très-petites^,
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