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ment sont plus invariables qu'on pourroit
le croire ; et si l'on rencontre quelquefois
des véritables couleuvres munies de quelques
plaques entières sous la queue, etc.,
ce sont des anomalies ou des jeux de la
nature qui ne sont pas propres à tous les
individus d'une même espèce : si au contraire
on observe constamment des plaques
entières et des doubles plaques sous la queue
de tous les individus , on peut sans aucun
risque se servir de cette sorte d'organisation
comme d'un caractère générique, et c'est
ee que j'ai fait dans cette Histoire naturelle
des reptiles,
li'acantliophis cérastin est ainsi appelé,
parce qu'il a quelque ressemblance avec le
céraste à cause de sa forme raccourcie, de sa
tête grosse, courte, et munie d'une écaille
bombée sur chaque oeil.
Sa tête est moyenne, légèrement déprimée
, obtuse et arrondie par devant. Les
plaques sus-oculaires sont grandes et s'élèvent
au dessus des yeux en forme de coeur.
L'oeil est petit, rond, et entouré de cinq
petites plaques. 11 y a une plaque rostrale
triangulaire, écliancrée en en bas, quatre
plaques frontales à peu près carrées, deux
plaques oblongues et irrégulièrement pen-
DES ACANTHOPHIS. 295
tagones entre les yeux, deux grandes pla^
ques carrées sur le sommet de la tête près
des yeux , et une autre petite plaque
oblongue derrière chaque oeil. Les narines
sont percées dans une plaque sur les côté^
du museau qui est arrondi, obtus. Toute
la moitié postérieure de la tête en dessus
est couverte de petites écailles semblables
à celles du dos. La mâchoire supérieure
est plus courte que l'inférieure, arrondie,
et munie antérieurement d'une plaque. Il
y a ensuite trois paires de plaques qui se
suivent,- savoir, une paire moyenne et en
losange sous le menton, et deux paires
alongées sous la gorge : entre ces dernières
paires et les plaques labiales on voit deux
plaques assez grandes ; derrière toutes ces
plaques il y a quelques écailles qui paroissent
imbriquées , et qui les séparent des
plaques transversales du cou.
Merrem n'a pas observé si cet animal à
des crochets venimeux à la mâchoire supérieure
, et il a omis également de décrire
la disposition des dents sur les mâchoires,
en sorte qu'on ne sait pas si cet ophidien
est venimeux , quoiqu'il ait l'aspect aussi
méchant que les vipères. Son analogie avec
le céraste et la vipère cornue de Paterson
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