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aussi à ce spécifique, si communément employé
dans toutes sortes de cas et sans distinction,
tant en Angleterre que dans F Amé -
rique septentrionale, que l'auteur attribue
la guérison de ce malade (i) plutôt qu'à
l'eau de luce.
VII. Dans cette section Russe! rend compte
des expériences qu'il a faites relativement
à l'action du venin sur quelques animaux.
Il résulte de ses observations que le nems
( i ) « Le via de Madère, dit-i l , est un remède
interne communément employé par les européens
(c'est-à-dire les anglais) dans de semblables occasions,
et l'on cite beaucoup de personnes sauvées pour y
avoir eu recours». J'observeiai en passant que les
anglais et les américains ont une grande confiance
dans le vin de Madère ; c'est pour eux. le remède univei'sel.
Je l'ai vu ordonner à Philadelphie dans la fièvre
jaune et quelques autres maladies inflammatoires, à
Norfolck , à New-Yorck, par tous les médecins américains;
aussi n'ont - ils sauvé aucun de leurs malades.
Au mépris de l'exemple des médecins français, qui ,
en ordonnant des remèdes doux et caïmans dans une
maladie inflammatoire , ont sauvé presque tous les
malades qui les ont consultés dans l'origine de la maladie,
ils ont persisté dans ce remède qui flatte leur
palais. Qu'on ne s'étonne donc plus des ravages de la
fièvre jaune dans un pays dont le premier fléau est le
préjugé et le pende lumière des médecins. BEAUVOIS.
S U R LES SERPENS. gS
( ichneumon mungo ) se jette sur les serpens
et les tue en les saisissant par la léte
entre ses dents : il sait éviter leur morsure
avec adresse, en se jetant de côté, lorsqu'ils
s'élancent, puis il fond sur eux avec une
impétuosité téméraire,- et s'il en est mordu,
il en meurt.
Plusieurs serpens venimeux et innocens
ont été présentés au serpent à lunette : celui'
ci ne les a mordus que par contrainte, et
ils en sont morts, sans oser auparavant se
venger contre lui. Il n'en est pas de même
des serpens à lunette opposés l'un à l'autre :
ils se battent, se mordent, imprègnent leurs
plaies de venin, sans mourir cependant de
leurs blessures respectives , ainsi que Russel
l'a reconnu par plusieurs expériences.
Russel a remarqué que les serpens venimeux
ne mangent point les grenouilles, ni
même Tin poulet mort des suites d'une morsure
à laquelle ils ont été provoqués. Cette
observation est parfaitement d'accord avec
les expériences faites aux Etats-Unis par
Peale et Beauvois.
VUL Ce dernier article renferme diverses
remarques peu importantes et déjà connues
sur le venin des serpens. Comme on a le
préjugé de croire dans l'Inde que l'ail et la
-IW i'il»t.