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fai pensé avec Linn^us qu'il devoit servir
à désigner le genre qui renferme les plus
grandes espèces connues, et j'ai préféré, à
l'exemple de Latreille, conserver le surnom
de devin à celle qui vit en Afrique et qui
paroît y être en grande vénération. Lacépède
et Schneider ont donné beaucoup de détails
sur ce qui a été dit par les anciens sur les
boas. Charles Ovs^en a fait la même chose
dans un ouvrage écrit en anglais sur les
serpens connus des anciens; eu sorte qu'on
peut avoir recours à ces divers auteurs pour
prendre des renseignemens bibliographiques.
Comme ils ne peuvent être bien utile pour
mon travail, et qu'ils ne serviroient qu'à
le rendre plus volumineux sans lui donner
plus d'intérêt, je ne me propose de faire
connoître ici que ce qui est purement relatif
à leur histoire naturelle.
Les boas de ;Linna?us, de Daubenton et
de Lacépède ont pour principal caractère
des plaques entières sous le corps et ]a queue,
sans grelots sonores à l'extrémité de celle-ci.
Comme ces auteurs n'ont pas cru devoir
attacher une grande importance à la présence
ou à l'absence des crochets venimeux,
ils ont réuni dans les mêmes genres des
animaux inuocens et dangereux.
D E S BOAS. 109
Gronovius a partagé les boas en deux
genres, savoir : 1" les cenchris , qui sont
munis sur la tête d'écaillés semblables à
celles du dos; les scytaies, dont le dessus
de la tête est revêtu de plaques.
Latreille, dans son intéressante Histoire
des reptiles, a séparé en deux genres tous
les boas de Linnoeus. 11 a désigné sous le nom
de ¿oa tous ceux qui n'ont pas de crochets
venimeux, et sous le nom de scy taie ceux
qui sont armés de ces crochets. Les recherches
que j'ai faites depuis cet auteur sur ces serpens
m'ont convaincu qu'il a eu raison d'établir
ces deux genres, et je me suis empressé
de les adopter , mais en en séparant néanmoins
des espèces qui ont des doubles plaques
entre les grandes sous la queue, ou qui
offrent enfin des caiactères assez remarquables
pour constituer de nouveaux genres.
C'est ici qu'il convient de parler des travaux
de Schneider sur les boas, et de faire
remarquer que cet auteur très - érudit a
cependant embrouillé en quelque sorte l'histoire
de ces animaux. Les boas, suivant lui,
ont la tête couverte de petites écailles ou
de plaques irrégulières, ou en même tems
d'écailJes et de plaques; elle a son museau
obtus ; ses lèvres sont toujoui-s bordées
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