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74 OBSERVATIONS
jusqu'à ce jour pour guérir de la morsure
des vipères et des cro laies ou serpens à sonnettes,
ainsi qu'il est prouvé par les expériences
de Bernard de Julien, de Lebeau,
de Sonnini et de Bosc ; expériences que
Latreille a insérées dans son Histoire des
reptiles à l'article de la vipère (]). 11 faut
s'empresser de sucer avec force la plaie
récente, et d'en faire sortir du sang par le
înoven de la scarification : on fait boire au
malade six à neuf gouttes d'eau de luce
dans un verre d'eau pure on en fiotte
plusieurs fois la partie mordue; on fait coucher
le malade, et on tâche de provoquer
aussitôt des sueurs abondantes; quelquefois
on doit réitérer l'emploi de l'eau de luce :
au reste, il faut traiter le malade selon
l'effet plus ou moins violent du venin, et
d'après la disposition de son tempérament.
Nous avons vu dans le Mémoire précédent
que la morsure des serpens venimeux est
regardée comme incurable par les^américains
lorsqu'elle a pénétré dans une artère;
et cette opinion doit être adoptée comme
véritable, lorsqu'on n'a pas employé tout
(i) Latreille, Histoire naturelle des reptiles,in-i8>
torn. I l l , p. 253.
S U R LES SERPENS. yS
de suite les moyens curatifs les plus efficaces
: si même elle est exacl;e à la rigueur,
on peut supposer alors que les expériences
de Font ana et de Russe! sur les effets de
l'eau de luce et de l'alkali volatil n'ont pas
eu de succès, parce que les animaux sur
lesquels ils ont opéré avoient été mordus sur
une artère. Au reste, il paroît que les
moyens curatifs doivent varier selon le
dégré d'activité du venin, et selon l'espèce
de serpent dont on a été mordu. Dans tous
les cas on doit employer la succion sans
aucun risque, parce qu'il est prouvé que
le venin ne peut nuire que lorsqu'il est
mêlé avec du sang, et non pas lorsqu'il est
avalé.
jti.