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le ventre et la queue d'après la forme des
tégumens qui les recouvroient l'un et l'autre.
Les boas ont, par exemple, des plaques
entières sous le corps et la queue, tandis
que les couleuvres ont des plaques entières
sous le corps et des doubles plaques sous la
queue. Si c'étoit là les deux seuls caractères
disiinctifs, le serpent dont il va être ici question
les réuniroit en un même genre, car
la queue est antérieurement couverte de
plaques entières, et à son extrémité elle a
au contraire des doubles plaques. Les signes
employés par Laurenti, qui sont pris dans
la manière dont la tête est couverte, et dans
sa forme, dans les tégumens du corps et de
la queue, sont la plupart trop généraux et
trop compliqués pour pouvoir être mis en
usage avec fruit, et ces défauts sont cause
qu'il a trop multiplié les espèces. Pour se
servir avec avantage des caractères pris des
dents, à l'exemple de Klein, il faudroit
pouvoir les observer dans un très - grand
nombre d'espèces, et alors on parviendroit
sans doute à donner des caractères génériques
plus certains.
» Je ne crois pas , continue Merrem,
qu'on soit parvenu jusqu'à présent à établir
une division parfaite de tous les ser-
B E S ACANTHOPHIS. 291
pens ; c'est pourquoi je me suis contenté
de suivre la méthode employée par Lin-
M^us, et de ranger les espèces, non d'après
e nombre des plaques, mais plutôt selon
la forme générale de leur corps. C'est donc
en conséquence de ce principe que je range
e serpent, qui va être décrit, parmi les couleuvres
à cause de la forme de sa tête, de
son corps et de sa queue, quoiqu'il ait plus
de ressemblance par ses plaques avec les
boas » (1).
Cette traduction fidelle de l'opinion de
Merrem présente des remarques judi^
cieuses, mais on n'y voit cependant pas un
motif assez puissant pour condamner la méthode
de Linnaeus ; car si on ne considère
que le faciès, on ne peut se dispenser de
ranger quelques couleuvres parmi les orvets
plusieurs d'entre elles ayant le corps cylindrique
et la queue obtuse. Je suis convaincu
au contraire que les tégumens des ophidiens
sont des organes plus importans que Merrem
ne paroît le penser, car ils jouent le
prmcipale rôle dans leurs mouvemens progressifs
et leur tiennent lieu de pieds. Les
caractères pris de ces organes du mouve-
U) McTiem, ¿oco suprà ciiaio.
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