Tous les noms ont une signification .
Lio-lio......................................... chien de chien.
kraïmotou....................................requin.
naja.............................................marsouin.
Ce nom est celui de beaucoup d’insulaires ; on donne aussi ces
mêmes noms aux Européens en y ajoutant haoun, adjectif qui veut
dire étranger; on appelle ceux-ci, en général, kanaka-haouri,
hommes étrangers.
Il nous sembla que les hommes d’mi rang élevé et les jeunes
femmes, prononçaient ordinairement i pour X, et / pour r.
La danse de ces insulaires, sur-tout celle des hommes, est extrêmement
gracieuse; ils ne remuent pas beaucoup les pieds, ne
faisant ([u’un pas de côté , en avant ou en arrière ; mais la tête,
les bras et le corps, sont dans un mouvement continuel, qui, loin
d’être fort ni outré , offre toujours l’harmonie la plus agréable,
et une grâce infinie. Les hommes ne dansent ordinairement
ensemble qu’au nombre de trois devant un cercle de spectateurs;
les femmes se réunissent souvent au nombre de cinquante pour
danser ; c’est un divertissement qu’elles prennent ; les hommes
an contraire sont des danseurs de profession qui se font payer.
Quand ils dansent bien, les femmes leur jettent pour récompense
des pièces entières d’étoffes. Les hommes ainsi que les femmes
ont pour danser un costume particulier; les hommes [lortent des
boucliers légers, couverts de plumes de coq et d’antres oiseaux,
et à la poignée desquels est attachée une petite calebasse qui
renferme des cailloux. Quand le boucliei’ est agité, ils font un
bruit qui n’est pas désagréable, sur-toni ipiatid on le remue en
mesure avec l’air de la danse.
Les musiciens qui jouent pour accompagner les danseurs, ont à
la main gauche une grande calebasse vide, ils félévent doncemeni
en l’air, et la laissent tomber à terre; il en lésnlte un son sourd
mais non dépourvu d’agrément; de la main droite, ils en frappent
un petit tambour, fait d’écalles de cocos et recouvert de peau
de requin. Indépendamment de ces instruments, les femmes ont
des morceaux de bois qu’elles frappent en mesure les uns contre
les autres, ou des morceaux de roseau creusés d’entailles transversales,
et sur les([uels on fait passer, de lun a 1 autre bout, de
petits morceaux de bois, ce qui produit un son bruyant comme
celui d’une cresselle.
Les hommes portent à favant-bras des ornements en os, et
autour des jambes [)lusieurs cordons de dents qui font du bruit
quand ils renuienl.
Toutes les danses sont accompagnées d’un air qui est toujours
le même.
C omme -p salmodié en b r e d o n i l la n t .
, s-.i-a-.y
Nous avons souvent entendu le peuple crier aux danseurs qui
avaient fmi, de danser comme les kanaka-haoun (les étrangers).
Les danseurs obéissaient à cette injonction, faisaient des sauts
et des cabrioles, ensuite valsaient, et les spectateurs éclataient de
rire.
Nous avons souvent vu les insulaires danser assis ; ils s’accompagnent
en chantant, en frappant des mains, et battent la mesure
sur leur jioitrine.
Les femmes portent souvent au cou tles tresses de cheveux
d’hommes, auxquelles est suspendu par devant un morceau dos
taillé en forme de langue ; c’est ordinairement de la dent de cachalot
ipie les Américains vendent très-cher aux insulaires.