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an temps du reflux, rimage d’une large chaussée qui iinil
entre elles les iles qu’elle supporte. C’esl à cette exposition que
les iles sont pins nombreuses, plus rapprochées, pins fertiles;
elles occupent aussi de préférence les angles saillants du pourtour;
le récif est au contraire, dans la partie de son contour
située au-dessous du vent , presque partout submergé, et parfois
il y est inlerronqiii de manière à ouvrir des détroits par
lesquels un vaisseau peut , comme entre deux môles d’nn poit .
pénétrer dans le bassin intérieur ;i la faveur de la marée montante.
De semblables ports se rencontrent aussi dans la partie
de l’enceinte que des angles saillants et des iles protègent contre
l’action des vents et des flots.
Quelques bancs isolés s’élèvent çà et là dans l’intérieur du
bassin; mais ils n’atteignent jamais le niveau de la marée basse.
Le récif présente, comme les montagnes secondaires, des
couches distinctes et parallèles de diverses épaisseurs.
La roche est une pierre calcaire composée de fragments ou
de détritus de litbopbytes et de coquillages agglutinés par un
ciment d’une consistance au moins égale à la leur. Le gisement
est ou horizontal ou légèrement incliné vers l’intérieur du
bassin; on observe dans quelques-unes de ces couches des masses
de madrépore considérables, dont les intervalles sont remplis
par de moindres débris ; mais ces masses sont constamment
brisées, roulées; elles ont toujours, avant (jue de faire partie
de la roche, été arrachées dn site où elles ont végété. D’autres
couches, dont les éléments de même nature ont été réduits en
un gros sable, présentent une espèce de grès calcaire grossier.
La plus exacte comparaison ne laisse aucun doute sur l’identité
de cette roche et de celle de la Giiadeloiqie qui contient
les antbropolithes. Cette même roche forme les soi-disant récifs
de corail qui , dans les mers équatoriales, bordent frépmi
quemment les hautes terres, et de leur pied se plongent el se
perdent sous les e aux , sans opposer aux flots ces murailles
escarpées qui caiactérisent les iles basses.
La crête de la digue opposée à l’Océan est fréquemment
conroMiiée de brisants, de blocs de pierre renversés et amoncelés,
contre lesquels se rompt l’impétuosité des flots. Le dos
de la digne est, dans près d’un tiers de sa largeur, balayé, et
pour ainsi dire poli par l’effet des vagues (jiii y déferlent;
il offre vers l’intérieur une pente douce qui se prolonge sous
les eaux tranquilles de la lagune, et s’y termine le plus souvent
par nn escarpement subit; quelquefois cependant les couches
de la roche forment, dans le bassin intérieur, comme de larges
gradins, et c’est à cette particnlarilé que l’on doit les fonds
d’ancrage que l’on trouve à l’abri des iles au vent. On rencontre
ça el là, sur le talus du dos de la digue qui regarde le bassin
extérieur , des quartiers de roche roulés semblables à ceux
q ui , sur la crête, arrêtent la haute mer; c’est dans ces blocs
que l’on remarcjue les plus grandes masses conlinnes de madrépore.
Les eaux déposent, sur le talus du côté de la lagune,
un sable calcaire send)lable à celui dont se composent les
couches de roche d’un moindre grain, et dans le bassin intérieur
la sonde rapporte généralement ce même sable.
Les polypiers vivants croissent, selon leur genre on leur
espèce, ou dans le sable mouvant , on bien attachés an rocher;
et les cavernes que l’on rencontre dans le récif, sur les bords
de la lagune, offrent la facilité de les observer. Partout ou les
vagues se brisent avec violence, une esj)èce de mdlipore de
couleur rougeâtre incruste la roche, et c’est à celte singulière
végétation animale qu’est due la couleur (pi’a généralement le
réeil vu de la haute mer au temps de la marée basse.
Des sables déj)osés et amoncelés sur le talus dn récil. vers