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a M. le docteur Gall, qui a eu la bouté de me dicter les observations
suivantes.
Pl. VI et VIL
« Le docteur Gall n’ose jamais expliquer le caractère national
d’un peuple on d’une horde, par une seule tète; il pense que,
pour ce bat , il faut toujours un certain nombre de têtes pour
s’assurer quels sont les organes développés à un certain degré
le plus généralement . c’est pourquoi il a profité en même
temps de quatre dessins que le lecteur verra Pl. IL
« Dans la tête dont j ’ai fait cadeau à M. G a l l , l’organe de
l’instinct de la propagation se trouve extrêmement développé
pour une tête de femme.
« L ’organe de la musique très-peu développé, l’organe de
rapports des couleurs développé comme chez les Chinois,
l’organe de la mécanique très-bien développé.
« Les facultés intellectuelles supérieures peu développées, ayant
le front court et déprimé de haut en bas. L’opiniâtreté ou la
fermeté extrêmement développée.
« L’organe de la vanité bien développé.
«Quant à 1 organe de l’instinct carnassier on dn penchant au
meurtre, le développement n’est que très-médiocre.
« L ’organe de l’amour des enfants bien développé. Lu général,
M. le docteur a trouvé que cette tête de femme présentait une
organisation aussi heureuse que celle de la plupart des femmes
d’Lurope.
« Même le front, pour un front de femme, avait plus de ban-
teiir que les tètes dans les quatre dessins de la planche II (habitants
du golfe de Kotzebne).
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« Dans les têtes que nous avons dessinées dans les des
Aléoutiennes, le docteur Gall a trouvé confirmé ce qn’il a
observé chez tontes les autres nations, e’est-à-dire, qn’il y a
des différences d’organi.sation très-considérables d’nn individu
à lin antre. Par exemple, dans la Pl. III (habitants des des Aléon-
liemies), la téle 3” adroi te le frappa par son beau front élevé:
cette tête présente réellement un homme doué d’un caractère excellent
et d’autant de connaissances, surtout concernant l’histoire
et les intérêts de son pays, qii’on peut en attendre d’un homme
d’une pareille nation. Les antres présentent un front très-déprimé,
surtout les crânes de la Pl. VI (crânes des habitants des des
Aléoutiennes ), un développement extrêmement faible des facultés
propres à l’homme; un développement, an contraire, de toutes
les qualités animales dont le siège est nécessairement dans les
parties postérieures et inférieures dn cerveau, que l’Iiomme a
de commun avec les animaux.»
Le 7 ( tg août) on se rapprocha du cap Oriental sur la côte
d’Asie. Des Tchonktchis en bateau vinrent à nous, en criant ta-
roma, taroma, qui est peut-être une altération dn mot russe Zclorovo
(soyez les bien venus). Ils montèrent à bord sans crainte. Ils étaient
robustes; leurs traits, leurs vêtements ressemblaient à ceux des
habitants de la côte d’Amérique; mais les Tcbouktcbis n’avaient
aucun ornement à la bouche. Ils nous montrèrent beaucoup de
pelleteries pour nous les vendre; nous ne pûmes cependant en
acheter que très-peu, parce que nous n’avions pas de coutelas à
leur donner. Ils avaient les mêmes armes que les Indiens de la baie
de Kotzebne; et beaucoup plus de fer, ainsi que des piques dont
les pointes étaient de ce métal, ce qui n’est pas surprenant, puis-
([u’ils portent leurs marchandises à Tighil oii ils font des échanges
avec les Russes.
Sur leur invitation, nous allâmes à terre; leurs compatriotes
m.
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