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prise en Californie, et qui était destinée pour le Kamtschatka.
Le 6 ( i8 ) août, nous partîmes d’Ounalachka; le 8 (20 ) , nous
passâmes devant Onnimak, qui est très-haute; sa montagne la plus
élevée est à 55a5 pieds au-dessus du niveau de la mer.
Planche XII.
LE MACAREUX HUPPÉ.
Alca cristatella. PalL
Mormon cristatellus. Cuv.
L e Macareux de nos côtes est un oiseau fort remarquable par
son bec très-élevé verticalement, très-comprimé par les côtés, et
dont les mandibules ressemblent aux extrémités de deux lames
de couteau. Buffon en a écrit une histoire intéressante. La mer
Pacifique produit, dans ses parties septentrionales, plusieurs espèces
de Macareux différentes de celles de notre pays. Buffon,
d’après Steller, a parlé de celle que distingue une longue tresse
de plumes blanches et effilées descendant le long de chacun
des côtés de sa tête et de son cou, et qu’il nomme Macareux du
Kamtschatka [A l c a cirrhata. Pall. Mormon cirrhatus. Cuv. ). Les
autres n’ont été décrites jusqu’à présent que [lar Pallas, d’après
les notes manuscrites de Steller, et d’après les individus que ce
dernier avait envoyés an cabinet de l’académie de Pétersbonrg.
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Parmi elles se trouve l’espèce que M. Cboris représente sur
cette planche. Sa ressemblance avec les antres Macareux n’est
cependant pas telle, q u e , de l’aveu même de Pallas, on ne puisse
en faire un genre jiarliculier. Ln effet , son bec est beaucoup
moins haut et moins aplati latéralement cjue celui du Macareux
commun ; court, de forme à-peu-près ovale c{uand on le regarde
par le côté, percé près du milieu du bord de sa mandibule supérieure
d’une narine oblongue, il offre un sillon oblique en avant
de celte narine , et une tubérosité entre cette même narine et
l’angle de la commissure. La mandibule inférienre a de chaque
côté un sillon oblique remarquable. La taille de cet oiseau est
à-peu-près celle d’une petite caille ou d’une forte grive. Il a,
du bout dn bec à celui fie la q u e u e , 6 pouces 6 lignes ; son
bec est long de 6 lignes, haut de 4 ; ses tarses sont hauts
de 10 lignes; son doigt du milieu long de i 3 lignes ; sa queue
est fort courte ; les pennes n’ont que 17 lignes de longueur;
les ailes ne sont pas même assez longues pour que leur extrémité
atteigne celle de la queue ; en sorte cpie cet oiseau doit
voler à-peu-près aussi mal que le Macareux ordinaire, et passer
la plus grande jiartie de son temps sur les flots , ou dans le
creux des rochers oû il fait sa retraite. Son plumage est, en
général, d’un brun noirâtre, plus foncé en-dessns, pins pâle en-
dessous, et tirant sur le cendré-blenâtre à la région pectorale, et sur
un cendré un peu jaunâtre vers le bas-ventre. Son caractère principal
consiste en quelques plumes grêles qui s’élèvent de son front,
et forment une aigrette recourbée en avant. L’individu représenté
par M. Cboris en avait sept, et elles étaient assez longues pour
retomber jusque sur la pointe du bec. Celui que M. Pallas a fait
(ignrer en avait six, el beaucoup plus courtes, dilférence qui
peut ne tenir qu’à l’âge ou au sexe. On voit de plus de cha([ue
côté une ligne de plumes blanches elïiiées, en petit nombre, pai