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les las (le (erre et de mousse sur la plage, plusieurs défenses et
nue dent molaire de mammontli.
Le long du rivage, dans les endroits eoiiverts, on i-eneonlra des
aulnes que nous n’avions pas vus depuis long-temps ;*ils avaient
(piatre à einc[ pieds de haut. Sur l’île Saint-Laurent, on avait
aperçu des sanies et des bouleaux nains, (pii ne s’élevaient guère
à plus d’un pied et demi. Dans la baie de Clncbmareff, il y avait
beaucoup de ronces, fausses mûres, et de framboisiers arctiques
)Rubus c/iamæmorus, Ruhus ardcu.s), liants d’un pied. Quoique
les fruits ne fussent pas mûrs, ils nous firent très-grand plaisir. A
Onnalachka , on goûta aussi des framboises qui étaient grosses,
mûres et très-bonnes. ( Riibus stenopetalus. )
Le 29 on leva l’ancre, et le 3o on s’approcha de la terre par
un vent faible et un temps brumeux. Arrivés à l’endroit oû
nous avions mouillé récemment et oû nous avions vu tant de
bateaux, nous ne tardâmes pas à en être environnés de nouveau,
il y en eut im (jiii s’approcha plus (|ue les autres ; tous les
Indiens qui le montaient chantaient. L ’un d’eux , se tenant
debout à l’avant, frappait sur un tambourin. Près dn gouvernail
s’élevait une perche à laquelle était suspendue une peau d’aigle
noir. Ces Indiens nous adressèrent la parole; on les appela; ils finirent
par accoster le navire et par trafiquer avec nous. Quand ils
virent que nous n’avions pas de coutelas, ils se contentèrent des
couteaux ordinaires; mais ils refusèrent de rien nous donner en
échange de nos petites verroteries. Ils en voulaient absolument
des grosses semblables à celles qu’ils avaient.
S’apercevant cjiie nous n’avions jias l^èancoup de choses de
leur goût, et que nous recherchions avec empre.ssement leurs
vêtements, leurs parures et leurs armes, ils ne nous vendirent
pas de jjelleteries, et nous a|4portèrent toutes sortes d’olijets
sculptés en dents de morses; et des morceaux de ces dents sur
lesquels ils avaient tracé des dessins. ( Voyez pl. III, fV, V.)
Pl. III.
Fig. I , représentant des rames employées par les habitants du
golfe de Kotzebue; on y voit tracés, avec des conlenrs différentes,
divers signes, pour l’econnaitre l’objet appartenant à chaque
individu ; ces signes ne se répètent point sur les effets d’un
autre; il nous a semblé que c’était dans le même but qu’aux îles
Aléoutiennes, el dans l’île Kadiak, oii les habitants marquent les
flèches dont ils se servent pour la chasse de la baleine, ou de
quelque antre animal , d’un signe particulier; ce qui, d’après une
convention établie dès long-temj)s, assure la possession de l’animal
blessé, en c[iielque lieu qu’il se trouve, an propriétaire de ces
armes. Nous avons vu de ces flèches marquées ainsi chez les habitants
du golfe de Kotzebue; mais n’en ayant ]xas une quantité
suffisante pour expliquer an moins les imes par les autres, je ne
les représente pas.
Fig. 2. Pot en terre cuite au feu, fabri(|iié par les habitants dii
golfe de Kotzebue.
Fig. 3. Une boëte en bois avec une anse en dents de morse
représentant une espèce de serpent qui n’existe pas dans ce
climat.
Fig. 4. Lspèce de poêlon qui sert à puiser l’huile de baleine.
Fig. 5. Un plat en bois.
Fig. 6. Une flèche pour chasser les oiseaux par troupes.
Fig. 7. Une flèche de file Kadiak, qu’on lance par le moyen
d’ime bascule.