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PI. IV.
Représente deux nioreeanx de dents de tnor.ses, indiquant, par
lettres et par chiffres, les parties supérieures, inférieures (>t latérales;
sur lesquelles sont grossièrement dessinées leurs chasses aux
morses, aux phoques, à la baleine, leurs maisons, leurs séchoirs
de poisson, leurs bateaux; des lenards et leurs peaux noires et
rouges; des rennes; enfin leurs danses et leurs jeux.
Pl. V.
Fig. i el 2. Phoques sculptés ; fig. 3, rennes ; bg. 4, |’ours blanc
de la mer glaciale; fig. 5 et 6, oiseaux. La pose de I animal qui
tourne la tête, annonce déjà un certain progrès dans les arts.
7’ renard; fig. 8, chapeau en bois orné de figures de têtes
de morse, d’oiseaux, de baleine et de phoques; fig. 9, figure
humaine sculptée également, mais représentant assez bien la
forme de leurs tètes; fig. 10, mie hache en dent de cachalot,
qui sert à fendre le bois.
Pl. VIII.
Phoque du détroit de Behring, blanc , tacliplé de petites
marques noires; il diffère cependant de celui des iles Aléoutiennes
qui esl d’un blanc sale, el n’a presque point de taches. Dans
les iles Kouriles on en trouve encore une autre espèce, mais
tout-cà-fait noire, marquetée de petites taches blanches en forme
d’annelets. Sa grandeur toutefois est généralement de quatre pieds
à quatre pieds el demi.
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y i 3 )
Le 3 i juillet (12 a oû t ) , on mouilla quarante milles plus loin,
à cinq milles de distance de la cote. Quand on fut descendu à
terre, on y rencontra une cabane en cuir de laquelle les Indiens
firent aussitôt sortir les femmes, il n’y resta que le maître,
qui nous montra beaucoup de méfiance. On s’efforça par des
présents de Ini faire comprendre qn’on ne lui voulait pas
de mal, et qu’on pouvait lui donner le double de tout ce qu’il
demanderait pour les objets qu’il vendrait; il profita amplement
de notre bonne volonté, car il manifesta une avidité insatiable;
nous nous serions trouvés dépourvus de tout, si nous avions satisfait
à tout ce qn’il exigeait.
Sa cabane était très-artistement construite, et de forme conique:
des perches disposées en rond soutenaient les peaux qui la
revêtissaient. Des peaux étendues à terre tenaient lieu de lit; des
lignes à pêcher en fanons de baleine, des armes, un bateau et
plusieurs pots de terre composaient rameublement de cette
butte, et annonçaient la richesse du propriétaire. Il était très-
bien vêtu, de même que la plupart de ses compatriotes. Lems
habits étaient en peaux de rennes, de phoques et d’oiseaux de
mer très-artistement cousues.
Dès que nous l’eûmes quitté pour rentrer dans notre canot,
il démonta sa cabane, empaqueta ses effets, mit tout dans son
bateau, et s’en alla.
Nos matelots étaient fatigués de ramer; le vent était contiaire
pour retourner à bord; nous avions envie de rester la nuit à terre;
elle nous passa liien vite. Une troupe nombreuse d’insidaires vint
débarquer à un mille et vis-à-vis de nous, et eut l’air de faire des
préparatifs pour s’y établir jusqu’au lendemain. Comme ils nous
regartiaient toujours d’un oeil défiant, et qu’ils étaient armés,
lions avions lien de craindre qu’ils ne nous attaquassent; ainsi,
pour éviter tonte espi'ce de désagrément, car nous n’avions pas