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ILES RADAK.
L e 20 décembre 1816 ( H*'janvier 1817 ) au soir , nous eûmes
connaissance d’nne terre ; nous en déterminâmes la position à
io ° 5’ de latitude nord, et 188° 5o’ à l’ouest de Greenwicb (190° 20’
O. de Paris ). Comme il était assez tard quand nous nous en
fûmes approchés, nous tinmes le large pendant la nuit. L’ile nous
parut petite, longue au plus de deux milles marins, large d’un
et demi, basse et boisée. Les cocotiers s’élevaient au-dessus des
antres arbres; et nous i-emarqnàmes qn’il n’y en avait pas un qui
fût très-vieux.
Le 21 , de bonne heure , nous étant approchés de File, nous
ne tardâmes pas à y apercevoir de la fumée ; indice ([ue cette
terre était habitée. Lffectivement, quelques instants après, nous
vimes venir à nous plusieurs pirogues à la rame, chacune montée
par quatre à cini[ hommes. Ils nous accostèrent sans montrer
la moindre crainte, et, nous faisant des gestes d’amitié, nous
montrèrent des cocos et des fruits de baquois, ainsi que des
écales de cocos pleines d’eau douce. Nous leur jetâmes des cordes;
ils y attachèrent leurs marchandises, et nous les offrirent. Nous
leur donnâmes des grains de verroterie et du fer. Ils eurent
l’air de ne faire aucun cas des verroteries, el témoignèrent an
contraire beaucoup d’enq)ressemenl jionr le fer. Nous oblinmcs
d’eux ])lusieurs parures en coquillages qui étaient très-artistement