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ILES ALÉOUTIENNES.
L e 29 mars ( io avril) 1817 le vent commença à souffler avec
force du siid-onest; bientôt il sauta à l’ouest et au nord-onest, et
devint d’une violence épouvantable. La tempête souleva les flots à
une hauteur extraordinaire ; poussées et emportées par 1 impétuosité
du vent, les pointes des vagues remplissaient l’air dune humidité
excessive et désagréable. Une lame vint frapper le beaupré
et le fracassa. Cette tonrmente dura un jour entier; enfin, le
3i le vent commença à s’apaiser.
Le 2 avril, il avait neigé abondamment; le vent nous était favorable;
de sorte c[ue le 4 nous espérâmes d’avoir le lendemain connais,
sauce des iles Aléoutiennes. Nous le dimes à Kadou. il n’ajouta pas
foi à nos discours; mais quelle (ut sa surprise, quand le 5 , de grand
matin, nous aperçimies effectivement les hautes montagnes de ces
iles, couvertes de neige! Nous avions devant nous Younaska ; sur
sa partie sud-est il s’en élève une qui vomit continuellement de
la (uniée. Kadou, déjà très-disposé à concevoir pour nous un
resjiect profond, ne revenait pas de son étonnement de voir que
nous possédions la science d’indiquer avec précision le moment
oii l’on découvrirait la terre. Il le dit à notre capitaine avec im
air d’admiration qui n’excluait pas une certaine terreur.
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