tant du front , passant sous l’oei l , et descendant le long des côtés
du cou, à-peu-près connue la bande plus marquée qui caractérise
le Macareux du Kamtschatka. Quelques plumes semblables se
montrent aussi dans la région du sourcil, et vers le derrière de
la jo u e , en avant de l’oreille.
Le bec de ce petit Macareux est de couleur fauve ou rougeâtre,
et a sa base noire. Les pieds sont noirâtres : comme ceux de
tous les autres Macareux, ils manquent de pouce, et leurs trois
doigts antérieurs sont unis par une membrane.
Il habite principalement les mers voisines du Japon , et surtout
les côtes de file de Matsamej, ou Yesso, d’oii les navigateurs
russes en ont rapporté les premiers échantillons. Le jour il nage
sur la mer ; la nuit il se retire dans les antres du rivage et dans
les fentes des rochers, où l’on peut le prendre à la mam.
Il parait très-stupide; souvent il se jette sur les vaisseaux.
Krachenninikof, qui en a parlé sons le nom de Starick noir,
dit que son approche est regardée par les matelots comme nn
signe de tempête prochaine.
M. Cboris a reçu cet individu des habitants de l’île S.-Laurent,
dans le détroit de Béring. Il y en avait des troupes considérables,
nageant ensemble avec beaucoup de rapidité, et qui s’éloignaient
beaucoup des côtes. On n’a pu remarquer quelle était leur nourriture,
ni faire d’observations particulières sur leurs nids
CHAPEAU DE BOIS,
Sur lequel sont peints divers animaux marins.
Planche V.
P A R G. C U V IL R .
C e chapeau, dont se servent les pêcheurs d’Unalashka pour ne
point être incommodés par le soleil et par la plu ie , est fort remarquable
pa r les peintures dont il est orné, et qui représentent
assez bien les espèces les pins remarquables de ces mers , avec
des caractères très-reconnaissables, et qui prouvent que ces peuples
sauvages les ont examinées avec une grande attention.
Dans la ligne moyenne sont deux loutres a , b , attaquées par
les barques des pécheurs, c, c, c; la première, a, tient son petit;
l’autre, b, qui apparemment est un mâle, est seule. Ln / " e s t
lin phoque isolé. O n remarquera que le dessinateur a donné
à cet animal les moustaches et les pieds de derrière distincts,
tels qu’ils sont effectivement. Ln d, d, d, d, on voit des baleinop-
lères à ventre plissé, ou jubartes, parfldtement bien rendues, avec
leur nageoire dorsale et les plis de la peau de leur ventre; et en
e, e, e, sont des orques ou dauphins gladiateurs, leurs ennemis
capitaux, qui se jettent en ellet sur elles. Le dessinateur a même
eu l’attention de donner à la nageoire dorsale de ces orques la
forme élevée et pointue qui a valu à ces animaux le nom de
gladiateurs.
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