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tions antérieures, dont rnne avait eu lieu vers la fin du dix septième
siècle, et la dernière de toutes le 24 septembre 17 i (5 ( i) .Le s
feux étaient éteints, et fou recueillait du soufre dans le cratère.
Le volcan commença en août à jeter de la fumée, en septembre
il vomit des flammes, et la terre trembla. Du 3 novembre au 12
décembre féruption fut continue et sa violence toujours croissante.
Il lança des cendres, des sables, des pierres ardentes, dn
limon, des feux et des eaux. D’épaisses ténèbres occasionnées par
des nuages de cendres, des ouragans, des éclairs et des tonnerres,
des bruits souterrains semblables k des décharges d’artillerie, des
secousses terribles et prolongées se succédèrent incessamment
durant cette longue scène d’horreur. Plusieurs bourgades furent
ensevelies sous les cendres. Le cratère, insuffisant à féruption,
s’élargit considérablement, et il s’en ouvrit un second qui vomit
également du limon et des feux. On vit même, sur plusieurs points
de la lagune en effervescence, les feux se frayer un passage à travers
la profondeur des eaux. La terre s’ouvrit en plusieurs endroits,
et fon remarqua entre antres une profonde crevasse qui s’éten -
dait an loin dans la direction de Calamba. Le volcan continua longtemps
encore à jeter de la fumée. Les éruptions subséquentes ont
été de plus faible en plus faible (2).
D r . A u e i .b e r t u e C i i .a .m i s s o .
Le 21 janvier nous eûmes connaissance de Poulo-Aora , Poulo-
Timon et Poulo-Pisang ; iles au nord du détroit de Banca el
(1) Carta edificante ó Viage à la provincia de Taal y Balayan, por Don Pedro Andres di'
Castro y .Vmædo, 1790. Fol. 26. Manuscrit déposé à la b ib lio thèque de Berlin.
(2) V o y e z Entdeckungsreise von Otto von Ko tz eb n e , Weimar , 1821, !’ . I l l ; Bemerkiingcn
und Ansicliteii von Adelbert von Chamisso. Die Philppineii-lnselii.
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Billiton. Le 28 on vit file Caspa r , au milieu de ce détroit, et
le I ( i 3) février au soir, on laissa tomber l’aacre le long de Sumatra,
à cause du courant qui était contraire. Nous fûmes aussitôt
accostés par un grand nombre de bateaux malais qui nous
apportèrent des perroquets, des s ing e s , des poules, et de très-
grosses tortues. Ils nous vendirent ces objets extrêmement cher.
Nous nous séparâmes en cet endroit de VEglantine, qui fit
voile pour l’île Bourbon et file de France.
Le 2 (14) février nous sortîmes du détroit de la Sonde par un
très -beau temps. Nous étions si près de la côte de Sumatra ,
que nous entendions le ramage des oiseaux; la côte de Java
nous offrait aussi un aspect enchanteur.
Le 18 (3o) nous vimes le cap de Bonne-Lspérance. Le lendemain
nous étions mouillés dans la baie de la Table , elle était
remplie de bâtimens hollandais et anglais. Il s’y trouvait aussi
VUranie, frégate expédiée par le roi de France, sous le commandement
de M. Lreycinet, pour faire des obsei vations dans
le Grand-Océan ; nous eûmes le plaisir de faire la connaissance
de plusieurs officiers de ce vaisseau.
Le 20 mars ( i avril) un coup de vent de snd-onesl s’éleva avec
tant de force que plusieurs des bâtiments mouillés dans la rade
furent obligés de filer leur cable. Quoique nous fussions à la
distance d’un (juart de mille de terre, le venl nous apporta des
tourbillons de sable. Aucun canot ne put se mettre en mer, toute
communicalion fut aussi inlerrompue entre la terre el les bâtiments.
La tourmente ne s’apaisa (pie le 22 mars (3 avril). Nous ren-
eontràines an Gq> M. Mimd qui recueillait des plantes pour le
museum de Berlin.
Le 8 (20) avi il nous partimes dn Cap, et le 12 (24) nous apei -
ciimes l’ile SaiiitoIIéli'iie. Désirant nous y procurer de feau el
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