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(11111 navire américain, cl ne retourna à terre ipi après le eonelier
(lu soleil , un ¡onr cpie le tabou coinmem'ail. Comme le tabou
était commencé dès ce moment, le peiqile, transporté de fureur,
l’attendait sur le rivage, et se jeta sur elle pour la punir. Heureusement
des Américains et des Anglais cpii avaient prévu l’événement
, réunirent leurs efforts et la sauvèrent.
Les prières se font dans une langue (pii n’est comprise de
personne, et pourtant tous les nobles les savent par coeur. Ils
appellent Dieu, A to u a , et Atoiia noiii «o/«')Grand Dieu ). On le
l’eprésente par des figures en bois , de même que d’antres dieux;
mais seul il a plusieurs centaines de dents de chien dans la
b ouche , et est orné de plumes.
Les antres dieux ont chacun des noms différents; tels que
Tanatatea , pl. VI I I , fig. 3 ; Ot ihon-Otouaï on Oréro , pl. V I ,
fig. 3 ; Kavakakaï, pl. VII, (ig. 2; Tanaréré, Otaounontou, pl. VII,
fig. i ; Tanaré-Papaou , pl. VI I , fig. 4 ; Kaleaoko, pl. VIII, fig. i;
Avapelou, Aramokou Otavata, pl. V I , fig. 4 ; Hareopapa, pl. VI,
fig. 2; Mau, pl. V I , fig. 1.
La planche V représente le temple dn roi; le dieu qui porte
un oiseau sur la tête est celui de la guerre. H y a aussi un tambour
sacré nommé Apahou ; il est orné d’un grand nombre de
dents, sur-tout de celles des victimes humaines qui ont été immolées
aux dieux. On offre en sacrifice des cochons, des bananes,
des cocos et des hommes, à ce qu’on nous a dit, mais il paraît
que ce sont toujours des criminels.
Le tambour commun s’a p p e l l e / / o M m - a u x iles Sandwich;
la danse et le cliant se désignent aussi par le même nom. Pl. VIH.
Toutes ces idoles des iles Sandwich ont généralement trois ,
quatre, six, et même plus de huit pieds de bantenr; les insulaires
semblaient ne pas avoir beaucoiq) de res|)ect pour ces images
des dieux; ils en faisaient des objets de |)laisanteiie. .l’ai entendu
dire ([lie des étrangers étaient un jour entrés sans permission
dans un temple on il y avait un grand nombre de ces idoles; le
peuple voulait punir par la mort l’affront fait aux dieux; mais
les Améi-ieains et les Anglais qui habitent dans ces îles enqdoyèrent
leur inilnence pour calmer la furie du peuple. Lnlin on se contenta
de brûler le temple, et on jeta les dieux dans un coin.
Nous avons remarqué une figure de Priape parmi ces idoles.
Chaque chef a sous sa dépendance un certain nombre d’hommes
(pii lui obéissent, qui sont tenus de cultiver ses champs et de
lui remettre une (piantité déterminée du produit. Quand le roi
veut faire travailler , les chefs sont obligés de lui fonrnir des
hommes.
Les favoris dn roi lui marquent leur affection en manifestant
le désir d’être sacrifiés aux dieux <à l’instant où il mourra. Nous
avons vu un de ces hommes, destiné à finir ses jours au moment
oii le roi expirerait. (Pl . X , fig. i . ) Cet homme paraissait heureux
de Fidé'e et lier de rhonneiir de servir encore le roi après
cette vie terrestre. Il aimait extraordinairement sa lémme, faisait
tout ce ([iii pouvait Ini être agréable, et Ini choisissait les étran-
geis les mieux (iiits (pii avaient su Ini plaire.
ü n cultive beanconp le min ier à papier dans ces iles. Lorsque
l’arbre est âgé de trois ans, 011 le coupe tout près de la racine;
011 racle soigneusement répiderme qui est jeté comme inutile,
puis 011 enlève l’écorce ; on la laisse tremper une quinzaine de
jours dans l’ean , pour ramollir, ensuite on la pétrit et on en
fait des boules de la grosseur d’une pomme moyenne; 011 les pose
sur une planche priqire et 011 les fra|)pe avec des maillets de bois,
|)onr applalir, étendre et amincir la niassi'; de sorte qii’mie de
ces boules devient une [lièce d’étolfe (jni a sept à huit pieds de
Ion» sur autant de large. La paie pouvant se siAlier pendant
(in’üii la travaille ainsi, 011 rinimecle fré(|nemment , et la prépai