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le bord de la lagune, forment le commencement des îles; la
végétation s’y établit lentement. Les iles plus anciennes et plus
ricbes q u i , sur une longueur indé le rminé e , occupent la plus
grande largeur du récif, sont assises sur C? r* des couches de roche
plus élevées que le dos de la digue submergé à la marée haute.
Ces couches ont en général une inclinaison marquée vers l’intérieur
du bassin : le profil qu'elles présentent du côté de la
haute mer est d’ordinaire masqué par une conclie inclinée en
sens contraire; cette couche, composée de plus gros fragments
de madiépore , est souvent rompue, et les blocs renversés en
sont épars çà el là. Des couches d’une formation récente, composées
d’un sable plus menu, et alternant avec des couches
de sable mobi le, semblent, en quelc[ues endroits, revêtir les
rivages des iles, et suiTont leur rive intérieure que baignent
les eaux de la lagune. Sur une base de roche s’élève, du côté
de la haute mer, un rem|jart de madrépores brisés et roulés
qui forme la ceinture extérieure des iles. Qnelcjues arbustes
( Scævola Koen ig i i , Toiirnefortia Sericea ) croissent sur ce sol
pierreux el mouvant; ils y forment un épais taillis, et opposent
leurs branches entrelacées et leur épais feuillage à Faction du
vent. Derrière cet abri, l’intérieur des iles en est la partie la
plus basse, la plus fertile, la mieux boisée; on y rencontre des
fonds marécageux et des citernes naturelles; la lisière intérieure
au bord de la lagune offre un sol sablonneux plus élevé, et
c’est là que l’homme habite sous les cocotiers que lui-même
a plantés.
Il est à remarquer que des groupes d’iles basses de cette
formation, situées à quatre ou cinq degrés de distance des
hautes terres volcaniques, ressentent les secousses dont celles-
ci sont agitées.
J’ai traité de la formation des iles basses avec plus d’étendue
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