BATRACIENS UilOBÈLES.
«g. 4 et S; il y a beaucoup de rapports par le repli que présente
la peau sur les flancs. Il n'y aurait donc de différence
que dans absence du trou collaire que M. VAI. DEH HOEVEN
a figure (1); mais que M. SCHLEGEL (2) dit positivement ne
pas exister, même dans les jeunes individus.
ESPÈCE DNIQUE.
TRITOMÊGAS DE SIEBOLD. tritomgas SieUUii.
T s c h u d i .
T . T T ' Sc h l e g e l . Faun. Jap.
i s d s . Megalohatrachus. Sieholdii Tschudi.
1838. Cryptolranchus. Van der Hoeven. P. Z. S Tiidsch
B S ; KO . . . P . .MC , , . ) 0. G, . , , c , . ; . .f
DESCRIPTION.
jascju .c 11 est unique dans son genre. M. de Siebold en a ra-Lr l é du
" " ae l u e l l e ^ e n t ' Z L r
q u i ^ e „ t d e p u , s longtemps à Leyde. M. Schlegel les a décrits dan. la
Salamandra Grgas. Il nous serait difficile de donner une description
P us « a c t e et plus détaillée de eet ani .al que celle qui en a été ^'d n
1 ouvrage que nous venons de citer et dont nous allons extraire les (7s
' r u T s l ; : ' " " . ' - possède u^un i d :
v.du desséché, quoique très-bien conservé, qu'il doit à la générosité de
M o e u r s les Conservateurs et Directeur du Musée de Le,de ui o^
u vre les m«,urs et les habitudes de cet énorme Batracien et faire
connaître le squelette dans ses principaux détails
' ' remarquable par ses dimensions véritablement
colossales, l'est encore par son affinité dans la taille et pour les
formes avec la grande Salamandre fossile dont le squelette a été trouvé
parm. les Schistes d'OEningen décrite et figurée par Scheuchzeren 1723 et
dont nous aurons occasion de parler à la lîu de cette histoire des Urodéles,
"l" ërooten Zoogenoemden. Leidea
loû8, 8.° pl. 2, fjg. 8.
(2) Fauna Japonica. Replil, pag. 128. Cryptobranchu^ Japonicus.
ATIÎÉTODÈRES. G. ïlllrOMÉGAS. 1G5
Comme ce Tritomégas vit habituellement dans l'eau, sa queue est trèscomprimée
et forme un large aviron ; ses yeux sont petits et verticaui ;
ses narines se trouvent très-rapprochées du bout du museau; sa töte est
fortement déprimée et très-large; ses flancs forment un rebord, comme
pris sur l'épaisseur de la peau dont le pourtour est libre, festoné, et que les
auteurs, dont nous empruntons ces détails, regardent comme destiné
à faciliter la natation.
Cette grande espèce est très-robuste; ses pattes sont semblables à celles
de la plupart des ûrodèles : c'est-à-dire que les antérieures n'ont quo
quatre doigts ; tandis qu'il y a derrière cinq orteils ; mais ces doigts sont
peu développés et sur les quatre membres, il y a une petite callosité à la
base du pouce; la queue n'a guère que le tiers de la longueur totale et
devient le principal agent de la locomotion.
On nourrissait ce Batracien dans le trajet du Japon à Java et de là en
Europe avec de petits poissons d'eau douce vivants; mais la provision
venant à manquer il supporta très-bien l'abstinence pendant deux mois,
sans que cela parût lui être nuisible. Depuis qu'il est à Leyde, on lui
fournit de petits cyprins et aussi des grenouilles. Il avale ordinairement
une vingtaine de petits poissons de suite, puis il reste sans manger pendant
huit ou quinze jours; il est si vorace que dans son voyage il a dévoré un
individu de sa propre espèce. Pour prendre sa nourriture, il s'approche
lentement de sa proie qu'il saisit avec les dents en donnant rapidement
un mouvement latéral de la tôte, tenant ainsi la gueule serrée pendant
quelque temps et dans un second mou rement la proie est avalée.
Il n'y a aucune période fixe pour la mue; l'épiderme paraît se renouveler
par lambeaux. Quand l'animal a été retiré de l'eau, sa pèause sèche
et il suinte des pores une humeur fétide très-tenace, quoique peu abondante.
Il supporte assez bien les températures froides et chaudes suivant
les saisons. En janvier 1838, l'eau de sa cuve fut revêtue de glaçons et l'animal
ne paraissait pas en souffrir ; cependant il mange moins en hiver
qu'en été. Il jouit, comme les autres Batraciens de sa race, de la faculté régénératrice
des parties du corps qui sont enlevées par accident. Ici, les
doigts et la pointe de la queue se trouvant détruits se sont reproduits en
peu de temps.
Au moment où M. Schlegel écrivait ces détails le poids total de ce grand
individu était de neuf kilogrammes.
Comme l'auteur de cette notice intéressante a fait la description fort
détaillée du squelette d'un très-grand individu, nous croyons qu'il sera
utile de le faire connaître par extrait, en renvoyant à l'ouvrage original et
aux figures qui l'accompagnent.
La couleur générale est d'un brun ferrugineux, avec de larges tache»
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