BATUAOIENS ÜRODiäLES
tribution varient ; queue très-grosse à la base, arrondie dans les
quatre cinquièmes, marquée de grands plis en travers ; doigts et
orteils courts et épatés.
SYNONYMIE. 1838. OEdipus platydactylus ? Tschudi. Class.
Batracb. p. 93, n.° 7.
Salamandra Mexicana ? non supposé donné par Cuvier
à un individu conservé dans la collection.
D E S C R I P T I O N .
Yoici une des plus grandes espèces du groupe des Salamandres, car
nons avons sous les yeux plusieurs individus qui ont plus d'un double
décimètre de longueur. Ces .Reptiles ont une grande ressemblance, au
premier aperçu, avec nos grandes Salamandres tachetées, mais la forme
de leur langue en champignon, et la disposition des dents palatines, ainsi
que la terminaison des orifices internes des narines au devant de la rangée
antérieure de ces dents, les rapprochent du genre dans lequel nous les
plaçons ici.
Nous avons des individus de toutes les tailles : les plus grands et ceux
qui sont marqués de taches plus distinctes, sont dissemblables, ils ont
été acquis et sont au nombre de quatre. Un autre nous a été donné
par M. BELL. Quelques individus autrement colorés, comme nous le dirons
plus tard, ont été recueillis dans la province d'Oaxaca au Mexique, par
M. GHDISBBEGBT; enfin, quatre autres petits individus proviennent de la
Vera-Crux.
M. Valenciennes a nommé cet Urodèle Salamandra togata, à la fig. 2
du vélin inscrit sous le n.° 88 de la Bibliothèque du Muséum. (Voir p. 91.)
Nous allons faire connaître successivement ces divers exemplaires. Les
quatre premiers sont les plus grands et tous à peu près de même taille
mais les taches sont difiérentes. Ainsi sur deux individus, dont le corps
est tout-à-fait noir, les taches sont distribuées par paires régulières le
long du tronc et au nombre de quatorze tout-à-fait de forme arrondies.
Chez un autre, ces taches sont en môme nombre ; mais elles sont plus allongées
en travers et même les dernières, du côté de la queue, sont en
croissant dont la concavité est en devant et les premières sont confluentes,
irrégulières. Dans les deux autres individus, ces taches également, ou à peu
prés, au même nombre de quatorze, sont toujours distinctes et en croissant,
mais la plupart se joignent vers la ligne médiane; elles se confondent
à la hauteur du cou dans l'un des individus, lequel porte sur la tête une
sorte de cercle irrégulier, de couleur fauve.
Quant à l'exemplaire qui a été donné par M. Bell, il est très-rcmar-
ATaÉTODKIVES. G. UOLITOGLOSSE. 5. Du
quable parce que toutes les taches blanches se touchent et se confondent
tout-à-fait sur la ligne médiane et sur la nuque où elles forment une grande
tache blanche qui touche les yeux et qui est échancrée au milieu. Ensuite
les autres taches forment des demi-cercles qui se joignent et s'élarigssent
en dehors, tandis qu'elles diminuent de largeur vers la ligne médiane. Il
en résulte de petits triangles noirs au nombre de douze, dont la base est
en arrière, de sorte que le dos, dans la ligne moyenne, semble comme écussonné.
Tous ces individus ont les doigts et les orteils courts, très-légèrement
palmés ou réunis à leur base par la peau.
Les cinq individus venant d'Oaxaca, appartiennent peut-être à une autre
espèce, parce qu'ils ont les orteils beaucoup plus allongés et arrondis et
qu'ils sont réellement autrement colorés. Leur teinte est plutôt d'un gris
plombé que noir, leur queue est proportionnellement beaucoup plus courte
et moins grosse , quoique tout-à-fait arrondie , comme dans les véritables
Salamandres. Ils n'ont de taches blanchâtres que sur le côté des ilancs et de
la queue. Ces mêmes flancs présentent des p-lis profonds dans la peau qui
simulent presque des incisions , toutes fort étendues et dirigées obliquement
en arrière, mais parallèlement. Ces plis sont au nombre de dix de
chaque côté.
Enfin, les quatre petits exemplaires provenant de M. Salé sont tout-àfait
noirs ; ce sont très-probablement de jeunes Bolitoglosses appartenant
à la première variété que nous avons décrite, car ils ont la même forme du
museau qui est court et comme tronqué, avec des yeux très-saillants.
Nous ne pouvons rien dire des moeurs de cette grande espèce : d'après
la forme arrondie de la queue et sa longueur, on peut croire qu'elle ne
se trouve pas habituellement dans l'eau. Il paraît évident que cette espèce
se rencontre principalement au Mexique.
DIMENSIONS de l'un des quatre premiers individus décrits dans cet article.
Longueur totale 0"',20; longueur de la tête et du cou jusqu'à la
naissance de la patte antérieure, 0m,025 ; du tronc, pris d'une patte à
l'autre, Om,OG; longueur de la queue, 0™,115; de sorte que la queue est
bien plus longue que le reste du tronc. Là tête est beaucoup plus large
que le tronc ; elle a près de 0'",02, tandis que le diamètre du ventre
est à peine de Om,OU, et c'est à peu près la même largeur de la queue à
sa base.
Nous donnons exprès et comparativement les dimensions de la seconde
Variété qui provient de Oaxaca et que nous croyons une espèce distincte,
Nous les prenons sur le plus grand des quatre individus, semblables d'ailleurs
et que nous avons sous les yeux,