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 Longueur totale  0,'>il45;  de  la  téle  et  du  cou,  0,"025;  dutrone.oud'une  
 patte  à  l'autre,  0,"04.  Longueur  de  la  queue,  0™,08.  Cette  l'orme  de  la  
 queue est d'ailleurs parfaitement  semblable à eelle de la grande  espèce à dos  
 tacheté. Comme  dans cette  dernière,  elle est noueuse  et un  peu étranglée à  
 la  base,  ce qui la  fait rompre  facilement.  Ici, la tête est moins  large ;  elle  a,  
 comme  la partie moyenne  du tronc,  un diamètre  de  0"',015.  
 OBSERVATIONS.  Tout  nous  porte à  croire  que  ces  individus  sont  le  type  
 du  genre  OEdipus  que M.  Tschudi  aura  trouvé  étiqueté  par Cuvier  dans  
 la  Collection  du Muséum  sous  le  nom  de  Salamandra  platydactyla  du  
 Mexique;  car  nous  ne  savons  pas  qu'il  ait  été  décrit  par  Cuvier,  comme  
 semblerait  l'annoncer M.  Tschudi  et,  d'après  lui,  M.  le prince  Ch.  Bonaparte. 
  Voici, en  effet,les  caractères  assignésparcesauteursaugenreOEdipe  
 dont  le  nom  signifierait  pattes enflées  (1). Dents sphénoïdales  nombreuses  
 comme  chez  les  Pléthodons;  langue  petite,  ovale,  attachée  ou fixée  seulement  
 par  son milieu  (c'est le  caractère des  Bolitoglosses);  membres  grêles,  
 à doigts  peu  distincts,  larges,  arrondis  au  bout  et  palmés,  ou  réunis  par  
 une membrane  natatoire.  Queue  ronde,  peau  très-lisse.  Ce  genre  est  établi  
 sur  la Salamandre  platydactyle  de  Cuvier qui  se trouve au Mexique.  
 Voilà  tout  ce  qu'en  dit  M.  Tschudi  dans  son  texte  allemand  et  latin. 
  M.  le  prince  Ch.  Bonaparte  l'a  traduit  en  italien  dans  sa Faune,  sous  
 le  n.»  8.  
 Depuis que cet article a été composé, le Musée national a reçu  (avril  ISiO)  
 de M.  Morelet  avec  l'indication  de Dolorèspeten  (Guatemala),  accompagnant  
 d'autres productions  données par  cet  habile  et zélé naturaliste, et étiquetées, 
  comme provenant  de la Vera-Paz  ,  deux très-beaux  échantillons de  
 ce  Bolitoglosse,  que  nous  avons  d'abord  rapportés  au  genre  OEdipus  de  
 M.  de  Tschudi.  
 Nous croyons devoir  en donner ici  une courte  description.  
 Ils  sont  tous  deux  de  la  même  longueur  de  15  centimètres  et  demi  
 0",135.  Tout  le dessous du corps  est d'un  noir  violacé,  ainsi que  les pattes  ;  
 mais  le  dessus, dans  toute  sa longueur jusqu'au  bout  de la queue,'est  d'une  
 teinte  grise  rougeâtre  qui  peut-être  était  tout  à  fait  rouge.  Sur  ce  fond,  
 dans  l'un,  se  trouvent des  taches  irrégulières  noires,  surtout  sur  la  tête  ;  
 dans l'autre,  ces  taches  sont  réunies  pour  former  deux  bandes  longitudinales  
 noires sur  le tronc,  et  entre  ces  bande sont distribuées  beaucoup  de  
 taches  de même  couleur.  Les  pattes  offrent  cette  particularité  que  les  
 doigts,  très-courts,  sont  tout à  fait confondus  en  une  véritable  palette,  sur  
 les bords de laquelle  on  voit  seulement  quelques  avances,  au  nombre  de  
 quatre  seulement,  indiquant  les  dernières phalanges  des doigts  et des  or- 
 (1)  'Oihi,  iMmiiiiis-enflé-gonilé,  et  de  ilou;,  pes  pedis,  pattes.  
 ATRÉTODKUES.  G.  ELLIPSOGLOSSE.  WT  
 teils. Nous  avons reconnu  la  forme  de  la  langue,  l'absence  des  paroliiies,  
 les pores nombreux  de la  peau qui  est  lisse  cependant  et  les dis  plis  transversaux  
 des  flancs.  
 D'après  ces  observations,  nous  pensons  que  le  genre  OEdipus  de  
 M.  de  Tschudi  est bien  ce  Bolitoglosse.  Voilà  pourquoi  nous  ne  l'avoni  
 pas  conservé.  
 VHP  GENRE.  ELLIPSOGLOSSE.  ELLIPSOGLOSSA.  
 Nobis  (1).  
 Pseudo-Salamandra  et  JJynobius.  Tschudi.  
 CARACTÈRES.  Langue  oblongue,  entière,  un  peu  plus  étroilè  
 et  arrondie  en- avant,  plus  large  et  enfoncée  vers  la  gorge,  
 ayant  ainsi  une  forme  ovale,  plissée  longitudinalement,  libre  
 sur  ses  côtés  seulement.  
 Palais  armé  de  dents  petites,  disposées  sur  deux  rangées  
 longitudinales,  rapprochées  en  arrière,  écartées  en  devant,  
 en  forme  de  Y  dont  les  extrémités  libres  sont  recourbées  en  
 dehors.  (2)  Deux  parotides  aplaties  sur  les  côtés  de  la  tête  et  
 du  cou;  flancs  arrondis.  Quatre  doigts  devant,  cinq  orteils  
 tous  libres,  courts  et  sans  ongles  ou  sans  extrémités  cornées.  
 Queue  courte,  très-comprimée,  surtout  à  son  extrémité.  
 Ce  genre  ne  comprend  que  deux  espèces  qui  ont  été  décrites  
 et  .figurées  dans  la  Faune  du  Japon  sous  le  nom  de  
 Salamandre  et  que M. Tschudi  a  séparées  en  deux genres  sous  
 des  noms  nouveaux,  comme  nous  l'indiquons  dans  le  titre,  
 ce  que  nous  expliquerons  en  traitant  de  chacune  d'elles.  
 (1)  De  ,  ellipse,  ovale  et de  VXoo-ir-^ ,  langue.  
 Nous  n'avons  pas  dû  conserver  le  nom  de  Pseudo-Salamandra  d'après  
 les principes établis  par Linné ;  ni  le  nom  Allemand  de  Molge  donné  par  
 Merrem  aux  Tritons.  
 (2)  Les  mâchoires  et  les  dents  sont  figurées  par  M.  Schlegel  dans  sa  
 Faune  du  Japon  pl.  5  des  Reptiles  flg.  9  et  10.—Voyez  noirs  ATLAS,  
 pl.  101,flg.  5.  
 R E P T I L E S ,  TOME  IX,  7.