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176 BATRACIBNS URODELES.
I.^r GENRE. SIRÉDON ou AXOLOTL (1). Wagîer.
CARACTÈRES. Corps arrondi, épais, ramassé, semblable ci
celui d'un Triton; à tronc court, gros, un peu comprimé; fête
déprimée, à museau obtus; dents du palais nombreuses, petites,
disposées obliquement sur les os palatins et ptérygoïdiens;
langue peu apparente; queue comprimée, confondue avec le
tronc à la base, qui est presque de la même grosseur que le
corps; quatre pattes frés-développées; les antérieures à quatre
doigts libres, allongés, pointus; les postérieures à cinq-, trois
houppes branchiales externes, longues et pointues, en partie
recouvertes à la base par une peau flottante, libre sous la
gorge et dont les plis forment une sorte de collet, qui représente
un opercule libre comme dans les poissons, mais avec des fentes
séparées par des cloisons cartilagineuses sur lesquelles les
branchies sont adhérentes.
D'après ces nombreux caractères, les Sirédons ou Axolotls
seraient des Protées, ayant quatre pattes et des branchies;
mais leur tronc étant plus court, les pattes se trouvent ainsi
moins distantes entre elles et sont moins imparfaites, plus
propres à soutenir le tronc ; en outre, la peau du cou, beaucoup
plus longue et plus libre, devient, comme nous venons
de le dire, une sorte d'opercule sur la base des branchies et
sur les fentes qu'elle recouvre et masque en partie. Enfin, les
dents sont autrement réparties ou distribuées sur le palais et
sur les os des mâchoires.
Ce genre, qui ne comprenait jusqu'ici qu'une seule espèce
(1) Nous ignorons i'étymologie du nom de Sirédon donné pour remplacer
celui d'Aiolotl qui est mexicain. La première espèce avait d'abord
été regardée comme une larve ds Trilon, lorsque Shaw la rangea dans le
genre Siren.
TRÉMATODÉUES PROTÉÏDES. G. SIRÉDON. 1. 17 7
a été l'objet particulier de l'étude de G. Cuvier. C'est à lui
que la science est redevable des notions les plus exactes sur
ce Reptile qui avait été plutôt indiqué que décrit par les Naturalistes.
Il a publié ses recherches dans un mémoire sur les
Reptiles douteux, inséré dans le grand ouvrage de M. de
Humboldt sur le Mexique. Il y a fait connaître les particularités
de forme, et d'organisation qui ont éclairé beaucoup la
science par la comparaison qu'il a faite de cet Urodèle avec les
Reptiles des genres voisins et en donnant de très-bonnes figures.
Nous avions nous-mêmes recueilli sur l'historique de ce
Reptile et communiqué à Cuvier et à nos auditeurs du Muséum
dans nos cours publics, plusieurs des faits qu'il a publiés
depuis ; mais son travail ayant été beaucoup plus complet
, nous en reproduirons l'analyse dans la description qui
va suivre.
Aujourd'hui nous croyons devoir rapporter à ce genre une
autre espèce voisine qui avait été, il est vrai, déjà indiquée
par Schneider, comme provenant de l'Amérique du Nord.
C'est un Batracien que nous avons reconnu dans la collection
de notre Muséum à laquelle il avait été adressé, comme nous
le voyons sur une étiquette, par le docteur Harlan , sous le
nom duquel nous le décrirons ; et la première recevra sa dénomination
spécifique de celui de M. Humboldt qui a rapporté
les individus parfaitement conservés, ceux qui ont été
décrits et figurés dans ses observations d'anatomie et de zoologie
publiées par Cuvier.
1, SIRÉDON DE HUMBOLDT. S. Humloldtii.
CARACTÈRES. Corps brun ou d'un gris foncé, piqueté de taches
irrégulières, noires, étendues sur leurs bords par des lignei
radiées même sous le ventre et sur la queue dont la nageoire
membraneuse dorsale s'unit à la sus-caudale qui est plus large et
courbe, tandis que celle qui se voit sous la queue est presque
droite et moins développée.
REPTILES , TOME IX. 12 .