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2 0 BATRACIENS URODÈLES
cheurs (Gradientia) par opposition à celui des Anoures qu'il
avait appelés des Sauteurs fSalicntia) faisant ainsi une section
toute particulière des Cécilies qu'il nomme Apodes ainsi
qu'Oppel avait hasardé de le proposer,- mais par anticipation,
d'après les données qu'il avait reçues de nous.
Au reste nous avons présenté l'analyse de cette partie de
l'ouvrage de Merrem à la page 26 du YIII.» volume de cette
Erpétologie.
M. De BLAINVILLE, en établissant en 1816 (1) une classe
distincte et séparée pour réunir les animaux qui constituent
notre ordre des Batraciens, ne les appelle plus des Reptiles,
mais des Amphibiens Ichthyoïdes ou Nudipellifères. Il partage
cette sous-classe (ainsi qu'il la nomme) en quatre ordres distincts.
Il désigne le premier, qui comprend les genres privés
de la queue sous le nom spécial de Batraciens. Ce sont nos
Anoures^
Les Salamandres forment pour lui un second ordre, qu'il
nomme les Pseudo-sauriens.
Les Protées et les Sirènes sont rangés dans son troisième
ordre, qu'il appelle les Amphibiens et enfin les Cécilies sont
réunies dans un quatrième ordre sous la dénomination
de Pseudophydiens. (sic.) On voit par cet exposé fidèle que les
noms seuls sont ici changés, car la distribution reste absolument
la même.
LATREILLE dans ses familles naturelles du règne animal,
c'est le titre de son dernier ouvrage publié en 182.^, a suivi à
peu près la même marche. Il laisse, comme nous l'avons dit
{p. 28 du tome VIII), les Cécilies avec les Serpents, sous le
nom de Batrachophides ou de Gymnophides qui constituent
pour lui une famille distincte; puis il fait une classe séparée
des autres Batraciens qu'il persiste à nommer des Amphibies.
Il en forme deux ordres, qu'il appelle les uns Caducibranches
(1) Nouveau bulletin des sciences juillet 1816 p. m .
EN GÉNÉRAL ET CLASSIFICATIONS. 21
et les autres Pérennibranches. Les premiers sont DOS Anoures
avec le plus grand nombre de nos Urodèles ; les seconds,
comme les Protées et les Sirènes, sont réunis en une famille
.Tu'il désigne sous le nom à'Ichtyoïdes.
Plus tard en 1829, G. CDVIER se servit à peu près des mêmes
moyens de distinction en laissant encore les Cécilies,
sous le nom de Serpents nus , avec les Ophidiens , et
en partageant, comme nous l'avions fait, les autres Batraciens
en deux groupes; mais sans leur donner de noms particuliers
, noms qui cependant avaient été déjà proposés et
adoptés comme nous l'avons vu : 1.° pour ceux qui ne conservent
pas la queue, nos Anoures; 2.° pour ceux chez lesquels
cette partie du tronc reste allongée et persistante pendant
toute la vie, nos Urodèles.
M. FITZINGEK reprend à peu près les mêmes errements
en 1845.
Il divise, avec Leuckart, Jes Reptiles Batraciens en Monopnés
et en Dipnés, c'est-à-dire suivant qu'ils n'ont pendant toute
leur vie qu'une même manière de respirer, qui a lieu seulement
à l'aide de branchies; ou, suivant qu'ils ont deux
modes de respiration : des branchies d'abord et uniquement
des poumons par la suite.
Les Cécilies forment, pour cet auteur, une quatrième tribu,
celle des Monopnés nus, tandis que les autres Batraciens
doivent être rangés dans l'ordre des Dipnés, qu'il partage en
deux tribus. 1." Les espèces à métamorphoses [Mutabilia) ce
sont nos Anoures; plus les Salamandrides; 2." Ceux qui
ne se transforment pas entièrement, ou les non changeants
[Immulabilia).
Dans cet arrangement méthodique, la seule famille des
Salamandrides appartient à la première tribu. M. Fitzinger
y rapporte les Salamandrides et les Tritons.
Toutes les autres espèces de nos Urodèles sont rangées dans