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 leur dernière  forme et de  plus, une  queue  persistante  pendant  
 toute  la durée  de  leur  existence.  
 Lorsqu'on  observe  ces Reptiles  dans  leur  état  complet  de  
 développement,  ou  quand  ils  sont  parvenus  à  l'époque  où  ils  
 sont  aptes  à reproduire  leur  race,  on reconnait  qu'ils  peuvent  
 être  naturellement  partagés  en  deux  groupes  bien  distincts,  
 d'après  la  différence du mode  suivant  lequel  s'opère chez  eux,  
 l'acte  de  la  respiration.  
 En  effet,  les  uns  conservent,  sur  les  parties  latérales  du  
 cou,  les traces  du  mode  primitif  de  la  respiration  qu'ils  offraient  
 au  sortir  de  l'oeuf.  Ce  sont  des  fentes  par  lesquelles  
 peut  s'opérer  le passage  de  l'eau  nécessaire à  la  revivification  
 du  sang,  en  passant  sur  des lames  flottantes  ou  sur  les  larges  
 surfaces des membranes frangées et vasculairesqui  remplissent  
 l'office de  véritables  branchies,  organes  à  la  surface  desquels  
 le  sang  de  l'animal  est  soumis  à  l'action  du  liquide  ambiant.  
 Chez  les  autres,  au contraire,  ces organes sont  transitoires,  
 destinés  uniquement  à  la  respiration  aquatique,  et  ils  s'oblitèrent  
 complètement,  en  ne  laissant  plus  apercevoir  sur  les  
 côtés  du  cou  que  les  simples  traces,  ou  les  indioes  cicatrisés  
 des  orifices branchiaux,  de  sorte que  leur  cou n'est  plus  troué;  
 ce  qui  nous  les  a  fait  désigner  sous  le  nom  d'ÀTRÉTODÈREs,'  
 ou  a  COU  sans  fentes.  
 Le second  groupe  comprend  les Batraciens  à  queue  permanente; 
   mais  qui  conservent  en  dehors  sur  la  peau,  entre  la  
 tête et  les  épaules,  des ouvertures  latérales  et  des  communications  
 directes  et  constantes  avec  la  gorge.  Par  opposition,  
 nous  avons  pu  nommer  ceux-ci  les  T R É M A T O D È R E S  ,  ou  à  cou  
 troue.  Ils restent,  pour  ainsi  dire,  soumis  au  mode  primitif  
 delà  respiration  branchiale  ,  car  l'existence  de  ces  fentes  collaires  
 apparentes  devient  un  caractère,  une  note  particulière  
 inscrite,  une  preuve  de  leur  genre  de  vie obligé,  nécessairement  
 lie  a  leur  immersion  constante  dans  les  eaux  qu'ils  ne  
 peuvent  quitter  que  pour  un  espace  de  temps  Itrès-limité  ;  
 aussi  formcnt-ils  une section  séparée.  
 É N  GÉNÉRAL.  CLASSLL-'LCAXIONS.  35  
 Cependant  ceU.e-division  réunit  des genres  qui  doivent  être  
 rangés  dans  deux  familles distinctes.  Tantôt  les branchies  extérieures  
 tombent  et  s'oblitèrent  complètement,  en  ne  lais- 
 ;gant apparentes  que  les fentes,  ou  les  ouvertures  sur  le  bord  
 desquelles  étaient  fixées  les  lames  vasculaires.  Nous  avons  
 profité  de  cette  circonstance  notable  pour  imposer  à  la  réunion  
 des  genres  ainsi  conformés,  un  nom  destiné  à  rappeler  
 que  chez  eux  les  branchies  n'existent  plus.  Ils  constituent  
 pour  nous  la Famille des  Pérobranches.  
 Lorsque  ces branchies  persistent  pendant  toute  la  durée  de  
 la  vie  , ;mais  dans  un  état  de  développement  plus  ou  moins  
 marqué  par  l'étendue  des  franges,  nous  rapprochons  certains  
 genres  ainsi  conformés,  sous  un  nom  collectif  de  Famille  qui  
 indique  l'apparence  de  ces  branchies  et ce  sont  pour  nous  des  
 Phanérobranches,  c'est-à-dire  à  branchies  visibles  au  dehors.  
 Chacune  de ces  trois  Familles  peut  être  facilement  distinguée  
 par  la  différence  extérieure  que  présentent  les  organes  
 respiratoires et  les  modifications  auxquelles  ils  sont  sujets.  
 Quoique  les  genres  appartenant  à  ce sous-ordre  soient  assez  
 nombreux,  ils  se  rapportent  tous  à  trois  Familles  principales  
 et  ils  se  trouvent  très-naturellement  groupés,  car  ils  
 offrent des types  qu'il  est  facile  de  reconnaître  et  de  désigner  
 au  premier  aspect  comme  formant  trois  sortes  de  modèles  
 rapprochés  des trois  genres  principaux  bien  connus,  qui  sont  
 les Salamandres,  les  AmpMumes  et  les  Protées  auxquels  nous  
 avons  donné une  désinence  en  IDES  qui  indique  leur  forme  et  
 leur  analogie,  comme  on  le  voit  dans  le  tableau  synoptique  
 que voici.  
 TROISIÈME  SOUS-ORDRE  DES BATRACIENS.  ~  LES  URODÈLES.  
 CARACTÈBES  ESSEHTIRLS.  Batraciens  à  corps  allongé,  avec  une  ou  deux  paires  de  pattes  
 grêles,,  égales  en  longueur  et  plus  ou  moins  développées;  avec  une  queue  persistante,  
 au-delà  d'un  cloaque  dont  la  fente  extérieure  est  longitudinale.  
 Familles.  
 [petcé  de  trous,  TRÊMATODHRES  
 \  ou  à branchies  
 visibles en  dehors P/ ianéî 'o6ranc/ ies.  III.  PROTÇIDËS.  
 nulles  oa  cachées  Pérobranches.  .  II.  ASIPHICMIDES.  
 'non  troué,  ATRÉTODÈRES  ,  avec  de  simples  cicatrices  I .  SAIAMANDRIDES