OO BATUACIENS URODKLES.
Uïodèles, dans les considérations générales qui précèdent
l'histoire des Salamandrides; mais nous pensons qu'il est
utile de rappeler quelques détails^qui s'y rattachent.
Le nom de Salamandre (employé par Aristote ïïist. des
Anim. liv. V , chap. 19) a fourni à Wurfbain le sujet d'un chapitre
si érudit sur l'origine de ce mot et sur son étymologie,
que nous ne pouvons mieux faire que d'en présenter ici une
courte analyse.
Cette dénomination est tout à fait grecque. ^axaf^à^S-fu.
Gesner , Aldrovandi, disent qu'elle provient du préjugé
que cet animal avait la faculté d'éteindre le feu et d'après
l'opinion émise par S.* Isidore de Séville, ces auteurs lui
donnent pour synonymie, celui de Valincendra ; qiiod vaUt
ad incenrfîtt; mais Wurfbain se moque, avec ironie, de cette étymologie;
il est porté à adopter plutôt celle qui indiquerait les
lieux humides où l'on trouve ces Reptiles parce qu'en grec le mot
'Sièxiiç indique un endroit humide ; OU C6 SGFclit StóyA«
c'est-à-dire que l'animal reste tranquille et immobile dans sa
cachette, Quieta in spelunca.
f; Quant à l'homonymie, le même auteur cite beaucoup de passages
tirés des écrivains les plus anciens, d'après lesquels il est
évident que le nom de Salamandre a été donné par les prétendus
philosophes ou par les alchimistes à un grand nombre de
matières simples ou composées, qu'on supposait inaltérables
par le feu, quoique de natures très-diverses et il en cite vingt
exemples qui ne sont maintenant d'aucun intérêt.
Enfin, dans un article qui a pour titre la synonymie et qui
prouve sa grande érudition, Wurfbain cite toutes les désignations
correspondantes au nom de Salamandre dans la plupart
des langues (Hébraïque, Grecque, Latine, etc.) avec les passages
et les explications, ou les motifs qui ont pu faire employer
ces dénominations. Il en est de même pour les langues
vivantes, telles que l'Arabe, l'Italien, l'Espagnol, l'Anglais
et les noms donnés par les Grisons, les Suisses; en Savoie,
ATRÉrODÎinES 6. SALAMANDRE.
Hongrie, Pologne, Bohème, Belgique; enfin ceux que cet
animal porte dans les diverses provinces de France tels que
Alebren,Arrasade, Sourd, Salamandre, Mouron, Pluvine, taverne,
Blande o\i Blende, Mirtil, Salimandre, Lézardiau ou Lézardd'eau.
Aureste, cesnoms n'ont pas été appliqués seulement
à la Salamandre terrestre, mais aussi à la plupart des espèces
du groupe des Atrétodères et surtout aui Tritons, qui sont
répandus dans beaucoup de localités où la Salamandre t e r -
restre est à peine connue.
Nous répétons ici que , le principal caractère du genre qui
nous occupe, réside surtout dans la forme de la queue, car
chez les individus adultes et surtout chez ceux qui ont perdu
leurs branchies, cette partie prolongée du tronc est constamment
ronde et conique dans toute son étendue. De plus, les
flancs offrent des plis circulaires, correspondant à peu près
aux apophyses transverses des vertèbres.
Quant au nombre des doigts et des orteils , il est le même
que dans la plupart des autres genres, à l'exception cependant
ÌQSSalamandrines, qui ont aussi la queue cylindrique, mais
avec quatre orteils aux pattes postérieures et des Desmodactyles
qui, étant dans le même cas que ces dernières pour le
nombre des orteils, ont néanmoins la queue comprimée des
Tritons.
Nous n'avons inscrit que quatre espèces dans le genre Salamandre
et même , nous n'y avons admis qu'avec doute et
d'après M. Gravenhorst celle qui a été appelée opaque, qui
n'a pas de glandes parotides, mais nous n'avons pu observer
nous mêmes cette espèce. L'histoire particulière de ce genre
sera rapportée en décrivant les deux espèces principales dites
l'une Terrestre ou tachetée et l'autre la Salamandre noire.