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ISO liATBACIENS UnODÈLES.
Britannique. C'est bien certainement le même qu'il a fait connaître et
dont il a donné des figures très-exactes sous le nom de larve de la Salamandre
du Mexique, ou comme une sorte de Protée. Il le représente
de grandeur naturelle sur la planciie entière qu'il lui a consacrée; on le
voit là en dessus et en dessous, puis la tête figurée séparément du côté
de la gorge, pour indiquer la naissance des branchies et enfin l'animal
ouvert après avoir soulevé la membrane operculaire, dépouillé sous la
gorge et l'abdomen ouvert pour montrer la position de la plupart des viscères
et entr'autres les intestins contenant des débris d'un crustacé voisin
des écrevisses. Sur une autre planche se trouve représenté le squelette ,
une vertèbre et la téte osseuse dessus et dessous.
Dans ce premier mémoire dont nous venons de présenter l'analyse ,
d'après la structure ou la faible consistance des os du squelette et le peu de
développement des organes génitaux; qui indiquaient beaucoup de signes
de jeunesse, Cuvier était porté à regarder cet Urodèle comme une véritable
larve de gros Triton et il concluait que l'Axolotl des Américains pourrait
bien n'être qu'un gros têtard ; mais dans la seconde édition de son règne
animàl, il ajoute en note, après la description, qu'il ne le place plus qu'avec
doute parmi les genres à branchies permanentes; mais qu'il s'y voit obligé
parce que beaucoup de témoins, bons observateurs, l'ont assuré que cet
animal ne perd jamais ses organes respiratoires aquatiques.
L'Axolotl est en effet très-bien connu des Mexicains. En plusieurs circonstances,
nous avons eu occasion d'en parler en le désignant sous ce nom
à des hommes du pays, d'ailleurs fort peu instruits et ils nous parurent
étonnés que nous connussions si bien ce Poisson comme ils le désignaient
eux mêmes. Il est, à ce qu'il parait, fort commun dans le lac qui entoure la
ville de Mexico à H60 toises d'élévation et dans les eaux des ruisseaux des
montagnes qui y affluent. On le vend sur les marchés comme un poisson
délicat.
Voici les particularités anatomiques les plus intéressantes observées par
Cuvier fl). Le squelette a les plus grands rapports avec celui des Salamandres
aquatiques ou Tritons; mais l'appareil branchial et les arcs hyoïdiens
ont plus d'analogie avec ceux de la Sirène ; le coeur ne parait avoir
qu'une oreillette, peut-être cloisonnée ; mais elle est précédée d'un sinus ou
réservoir veineux comme dans les poissons. Les poumons sont deux longs
sacs a mailles laches et saillantes à l'intérieur; mais ils n'offrentpas de véritables
cellules. Les intestins contenaient des débris d'animaux vivants dans
l'eau douce, ils étaient analogues à ceux des Salamandres; peut-être en raison
(1) Ossements fossiles seconde édition t. V, part. 2 , p. 413 et figures
pl. ¿7, fig, 24 et 25.
TRÉMATODÈRES. PROTÉÏDES. G. StUÉDON. 2. 181
ac la saison, qui n'était pas celle des amours, les organes de la génération
offraient peu de développement.
2, SIRÈDON DE HARLAN. Siredon Harlanii. Nobis.
(ATLAS, pl. 95, fig. 1 et 1 a).
CAUACTÈRKS. Corps gris cendré, pasemé de taches noires,
arrondies , bien distinctes ou séparées les unes des autres, plus
nombreuses et plus rapprochées sur la têt e et autour des yeux;
nageoire, ou membrane dorsale, naissant presque sur la nuque;
tout le dessous du ventre gris, sans aucune tache.
SYNONYMIE. 1823. The axolotl of Mexico. Say. Expedition to
Tochy montainsby Edwin James, vol. I, p. 302.
1799. Schneider. Historise annphibiorum nat. et litt. fasc. I,
pag. SO.
1844. Âxolotes maculatus. Owen and magaz, nat. Hist. XIV,
pag. 23.
1849. Siredon maculatus. Baird's. Journ. of the Acad, of nat.
S c . o f p h i l a d . 1849. 2. Ser. p. 292.
DESCRIPTION.
Nous avons deux exemplaires parfaitement conservés de cette espèce qui
a été adressée des États-Unis au Muséum par M. le Docteur Harlan. Il est
évident, par les caractères que nous venons de lui assigner , que cet animal
est tout-à fait distinct de celui du Méxique, par ses couleurs et surtout
par les taches noires tout-à-fait arrondies et très-distinctes les unes des
autres sur un fond gris cendré ; tandis que dans l'autre espèce, le fond
de la couleur est d'un brun tanné avec des taches excessivement nombreuses
et rapprochées, dont le contour est comme rayonné.
La taille de cet individu est à peu près la même que celle de l'Axolotl,
mais sa grosseur est d'un tiers plus considérable ; sa longueur est d'un
double décimètre, et sa grosseur de cinq centimètres au milieu du tronc.
La description qu'en a faite Schneider s'accorde parfaitement avec ce que
nous observons dans l'individu que nous avons sous les yeux, comme on va
le voir par la traduction que nous en donnons ici.
« Je puis donner un exemple aussi remarquable par un animal tout-à-
« fait semblable, provenant d'Amérique, que j'ai pu voir dernièrement
» et dessiner à lîrunswiek, dans le Musée du très-savantprofesseur lïel-
» vvig. Il provenait du lac Champlain, en Amérique, où il avait été pris
» par des pécheurs qui le craignent comme venimcuï, quand ils le ren