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 l'espèce  unique  qu'on  y  a  rapportée  jusqu'ici,  a  été  observé  
 et décrit  pour  la  première  fois  par Michahelles,  Il  avait  
 été  recueilli  en Espagne  par M.  le  docteur  Waltl  aux  environs  
 de  Chiclana,  de  sorte  que  tout  ce  qu'on  en  savait  doit  se  
 rapporter à cette seule  espèce,  dont  notre  Musée  national  possède  
 d'ancienne  date  un  individu  qui  aura  été  trouvé  trèsprobablement  
 en  Portugal,  car  il provient  du cabinet  d'Ajuda.  
 Nous  ignorons  ses  moeurs.  L'individu  décrit  par  Michahelles  
 avait  été pris  comme  nous  venons  de  le  dire,  au  midi  de  l'Espagne. 
   Il  y  en a d'autres maintenant  dans  la  collection.  
 ESPÈCE  UNIQUE.  
 P L E U R O D È L E  DE  W A L T L .  Pleurodeles  Watlii.  
 Michahelles.  
 (ATLAS,  p l .  103,  fig.  1.)  
 SYNONYMIE.  1 8 3 0 .  Pleurodeles  Watlii  Michahelles  Isis.  P.  190.  
 1838.  Idem.  Tschudi.  Classif.  Batr,,p.  S6  et  9 1 ,  pl.  2 ,  fig.  1.  
 1839.  Idem.  C.  Bonaparte.  Faun.  ital.,  pl.  83,  n."  fi.  
 1832.  Salamandra  Pleurodeles  Schlegel.  Fauna  Japonica,  
 p.  llTjn.oa.  
 1834.  /dm.  Du même.  Abbildungen,  pl.  39,n.o2,3,  p.  122.  
 1830.  Idem.  Gray.  Catal.  British.  Mus . ,  p.  17,  G.  2.  
 DESCRIPTION.  
 Cette  espèce  paraît  devenir  aussi  volumineuse et même  plus  grande  que  
 la  Salamandre  terrestre  ;  il  nous  serait  difficile'd'indiquer  la  couleur  de  
 la  peau;  dans  l'individu  que  nous  avons  ÎÛUS les  yeux,  elle  parait  brune  
 ou  d'un  gris  noirâtre  avec  des  marbrures  jaanâtres,  surtout  en  dessous.  
 Elle  est  légèrement  granuleuse  partout,  excepté  sous  le  ventre  ,  où  elle  
 est  beaucoup  plus  lisse  et  présente  un  grand  nombre  de  petites  taches  
 noires  trôs-rapprochées  et  peu  croisées,  entre  lesquelles  on  distingue  à  la  
 loupe  beaucoup  de  pores  sur  un  fond  jaunâtre  ou  tacheté  de  jaune.  
 Ce  qui  rend  ce Reptile  fort  remarquable,  ce  sont  les  côtes  au  nombre  de  
 dix ou de quatorze  paires, dirigées  obliquement vers  la  queue et dont  l'extréraité  
 libre  soulève  la peau  des  flancs  et  la  perce  même,  de  manière  à  faire  
 ATBÉTODÈKES.  fl.  PLEURODÈLE.  73  
 gentir  les pointes  osseuses  comme  de  petites  épines  saillantes  à  distances  à  
 peu  près  égales  et  qui  arrêtent  les  doigts  lorsqu'on  les reporte  vers  la  téte.  
 La  tête  paraît  un  peu  plus  large  que  le  cou  en  raison  du  pli  collaire  qui  
 remonte  derrière  l'occiput  à  une  assez  grande  distance  de  la  commissure  
 des  mâchoires,  en  faisant saillir  ainsi  près  de  la  moitié  de  la  longueur  do  
 la  téte  qui  ressemble  à  celle  d'un  crapaud.  
 Les  yeux  ont  deux  paupières  bien  distinctes  ;  ils  sont  saillants  et  placés  
 •  entre eux  à  une  distance  semblable  à celle  qui  les éloigne du milieu  du  mu- 
 .  seau.  Les  narines  beaucoup  plus  rapprochées  ont  les  orifices  très-petits  
 munis  cependant  d'une  sorte  de  soupape  en  croissant,  dont  le  conduit  se  
 trouve  ainsi  dirigé  en  arrière,  car cette  soupape,  ou bord  libre,  est  concave  
 en  avant.  Ces  narines  s'ouvrent  au  dedans  de  la  bouche  vers  son  tiers  antérieur  
 ,  en  avant  et  au  dehors  de  la  rangée  longitudinale  des  dents  palatines. 
   Les  bords  des  mâchoires  sont  revêtus  d'une  peau  très-lisse.  
 Le  corps  est  en  tout  semblable  à  celui d'un  Triton,  et  nous  croyons  que  
 la  longueur  des  côtes  est  la  cause  qui  a engagé  M.  Tschudi  à  séparer  ce  
 genre  et  celui  des  Bradybates  du  groupe  des Salamandres  et des  Tritons.  
 La  figure  litliographiée  qu'il  en  a  donnée  n'est  pas  celle  qu'on  trouve  dans  
 la Faune  italienne,  et  n'a  pas  la moindre  ressemblance avec  l'un  des individus  
 de  grande  taille  que nous  avons  sous  les  yeux.  
 DiMENsroNS.  Nous  avons  reçu  en  janvier  1852,  delà  part  de M.  le  professeur  
 Graells,  de  Iviadrid,  deux  individus  de  ce  même  Pleurodéle  de  
 Waltl,  dont  l'un  était  mort,  mais  l'autre  vivant.  Leurs  dimensions  nous  
 ont  offert  celles  que  nous  indiquons.  La  longueur  totale  pour  l'un  des  
 échantillons  est  de  0",19  et  pour  l'autre  de  dont  la  queue  est  
 de  près  de  0'",10  et  0'",H .  La  largeur  du  tronc  dans  la  région  moyenne  
 est  considérable,  de 0'»,03  et Cn.Oi.  La  tête  est  large  de  0m,02  et  de  
 et  d'une  longueur  presque  égale. Les  pattes  étendues  ont,  des  extrémités  
 des  doigts  à  ceux  du  côté  opposé  CSOSO. Les  doigts  et  les  orteils  sont  trèsdistincts  
 et  séparés  jusqu'à  leur  base;  le  plus  long  orteil  qui  est  le  pénultième  
 en  dehors  est  de  0™,0i.  
 Nous  ne  pouvons  rien  dire  des  habitudes  de  cette  espèce  qu'aucun  auteur  
 ne  paraît  avoir  observé  vivante.  
 Le Muséum  possède un  Pleurodéle  que  nous  aurions  été  tentés  de  considérer  
 comme  le  type  d'une  espèce  particulière  à  laquelle  le  nom  de  
 Pi.RURODKLB  CHAGRINÉ  {PleurodeUs  exasperatus)  conviendrait; mais  il  ne  
 présente  pas  de  cafactère  essentiellement  distinctif  autre  que  celui  qui  est  
 fourni  par  l'aspect  des  téguments.  
 Nous  ignorons  son  origine.  
 C'est  le  plus  grand  individu  de  la  famille  des  Salamandrides  après  le