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BATRACIENS UH0DÈLE3.
d'un oiseau, cet aDimal n'en parut pas d'abord très-affectémais
au bout de deux ou trois minutes, il se manifesta chei
Jui un grand trouble ; se? plumes se hérissèrent ; il chancela
sur ses pattes. Il paraissait éprouver en apparence de fortes
angoisses. Son bec restait entr'ouvert et il le faisait claquer
convulsivement. Bientôt, il se renversa sur le dos, jeta un cri
plaintif, tourna sur lui-même et mourut.
Un Bruant mourut de même, en moins de trois minutes ;
plusieurs autres petits oiseaux, en six ou sept minutes. Un
pinson ne périt qu'après vingt-cinq minutes, à la suite de
P usieurs accès convulsifs épileptiformes. La mort semblait
être d autant plus rapide, que l'oiseau avait perdu moins de
saug par la plaie. Une tourterelle ne mourut qu'au bout de
vingt minutes. Tous les oiseaux ainsi inoculés éprouvèrent des
convulsions.
Depetitsmammifères, comme des Cabíais, soumis à cette
épreuve, manifestèrent d'assez vives souffrances ; leur respiration
devenait haletante, puis ils cédèrent à une sorte de U -
meil, interrompu par des secousses comme électriques; mais
ces accidents ne furent pas mortels.
La même humeur, extraite des glandes du Crapaud commun,
produisit des effets semblables. Une petite Tortue mauntanique
inoculée sous la peau d'une patte, resta paralvsée de
ce membre pendant huit mois, mais elle survécut '
Ce venin recueilli le 25 avril 1851, fut inoculé sur un Chardonneret
le 14 mars 1852 : l'humeur avait été liquéfiée ou
dissoute dans un peu d'eau; elle amena la mort avec les mêmes
symptômes.
Ces habiles expérimentateurs ont constaté que ce poison
est soluble dans l'alcool et conserve son activité.
y . La distribution des (/mis sus-maxillaires, surtout de
celles qui occupent le palais a été souvent employée et avec
avantage, pour distinguer les genres entre eux. Ainsi, tantôt
on n observe qu'une rangée transversale de ces dents et alors
ATRÉTODÈUES OU SALAMANDRIDES. 47
elles occupent une bande qui se voit en arrière des orifices
internes des narines, comme dans le Tritomégas, les Plagiodontes,
et VOnychodactyle. Tantôt, outre cette rangée'transversale,
il en existe deux séries dans le sens longitudinal.
Quelquefois la rangée est simple, plus ou moins courbée ,
mais régulière à droite et à gauche. C'est le cas des Pleihodontes
; tandis que les séries sont distinctes et séparées l'une
de l'autre par la ligne médiane, qui est lisse, comme dans les
Bolitoglosses et le Géotriton.
Il n'y a que des dents palatines en long et point de transversales
dans certaines espèces. Elles sont en rang simple ou
sphénoïdales dans les Ellipsoglosses, Tritons, Euprocte, Su'
lamandrine, Desmodactyle ; ou bien elles forment deux lignes
longitudinales, plus ou moins courbées, mais distinctes dans
les Salamandres et les, Pleiirodèles.
YI. La forme et les attaches de la langue ont servi non seulement
à caractériser certains genres, mais même à leur dénomination.
Ainsi, cet organe est adhérent de toutes parts et
par cela même peu mobile dans le^Tritomégas, chez lequel il a
pris beaucoup de volume ; tandis que par opposition , il est
petit dans le Bradybate et le Desmodactyle. La langue est libre
partout, excepté en avant, dans l'Euprocte, en arrière
dans les Pleurodèles ; elle est libre sur les côtés dans les El -
lipsoglosses, Pléthodontes, Plagiodontes, Tritons, Euproctes,
Xiphonures. Elle est complètement dégagée dans son pourtour
et soutenue en dessous, vers son centre, comme le chapiteau
d'un champignon sur son stipe, à base étroite, dans les Bolitoglosses,
Géotriton et OEdipe ; cette même base est plus large
dans l'Oaychodactyle, le Bradybate et le Pleurodèle.
TH. Enfin, les doigts on les orteils, dont le nombre, la
forme, la longueur générale, les proportions et les connexions
varient beaucoup, ont été, par cela même, utilement
considérés comme fournissant d'assez bons caractères. D'abord,
toutes les espèces n'ont que quatre doigts aux pattes ant&-