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36 BATRACIENS URODÈLES.
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I
CHAPITRE VIL
TROÎSÏÈMË SOCS-OÎIDRK SAÏÏÎACÏENS.
LES URODÈLES AÏRÉTODÈRES.
¡»REMIÊÈE ÎAMILLË. LES AÎRÉTODÈRES (1) OU SALAMANDRIDËS.
Nous avons eu occasion de faire connaître les motifs qui
nous ont engagé à considérer les espèces de Batraciens qui
conservent leur queue pendant toute la durée de leur exis-.
tence, comme devant constituer un sous-ordre distinct, par
opposition aux deux autres groupes que, par une désign¡tiou
également caractéristique, nous avons précédemment étudiés
sous les noms de PÉROMÈLES, parce qu'ils n'ont pas de
membres, et d'ANOURES, parce que ceux-ci perdent constamment
la queue. Ces deux premiers sous-ordres n'offrent plus
dans leur état parfait, ou lorsqu'ils sont adultes, ce prolongement
de l'échiné au-delà de l'orifice externe du cloaque
qui, sous la forme arrondie, termine toujours la cavité de
leur abdomen.
Ainsi que nous l'avons établi dans les considérations générales
qui précèdent, les URODÈLES peuvent être partagés en
deux sections principales.
L'une réunit les espèces qui, sous leur dernière forme,
celle sous laquelle les individus sont appelés à propager leur
race, sont obligés de vivre ou de rester constamment dans
l'eau.
Dans l'autre section, les espèces, par leur mode de respiration,
peuvent vivre très-long temps hors d'un milieu
liquide.
(1) Sine foramine, imperfossus. Sans trou, non perforé, et
de Aif^f collum, cervix. La région du cou.
ATUÉTODÈRES OU SALAMANDRIDES. 57
Chez les premiers, on observe, sur les côtés du cou, entre la
tête et les épaules, des fentes, des trous qui livrent un passage
libre, une voie destinée à la sortie de l'eau. Quand ce
liquide a été introduit par l'animal dans sa bouche comme
pour être avalé par gorgées, il se trouve là contenu dans une
capacité membraneuse percée de trous, orifices par lesquels
l'eau peut s'échapper au dehors. Dans cette circonstance, le liquide
passe nécessairement sur les branchies. On désigne ainsi
les organes formés par l'expansion des vaisseaux sanguins plus
ou moins étalés qui prennent l'apparence de panaches , de
franges ou de plumes membraneuses et ramifiées toujours
visibles au dehors. Comme ces fentes ou ces orifices sont faciles
à distinguer, ces Batraciens ont pu, par cela même,
être désignés par le nom qui rappelle qu'ils ont le cou troué,
Trématodères. C'est une section qui peut elle-même être partagée
en deux familles que nous étudierons par la suite.
La première section, au contraire, ne constitue qu'une seule
famille naturelle, quoique les genres qui s'y rapportent, et
surtout les espèces , soient en très-grand nombre.
Ces Urodèles ont entre eux et surtout avec la Salamandre ,
la plus grande analogie, de sorte qu'on a considéré cette espèce
comme le type ou le modèle de la race en modifiant seulement
la terminaison du mot qui sert à la désigner. C'est
pour nous la section des Atrétodères ou la famille des SAlamandrides.
Nous avions cru d'abord pouvoir, avec les naturalistes qui
nous ont précédé, partager cette famille en deux tribus, suivant
que les espèces vivent habituellement sur la terre, quoique
dans des lieux constamment humides, ou bien qu'on ne les
rencontre dans l'eau qu'à certaines époques déterminées de
leur existence, comme l'est celle de la ponte ou dans le premier
âge. En effet, leur queue conique est à peu près arrondie,
ou également et transversalement épaisse dani toute son