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 1 8 5  BATRACIENS  URODÈLES,  
 tronc.  En  outre,  le  Protée  a  une  toute  autre  conformation  de  
 la  tête,  des  narines  et  des  yeux  ;  de  plus,  la  disposition  des  
 branchies  est  différente  et  il  y  a  absence  de  la  couleur  et  
 d'une  crête  dorsale.  
 Quoique  Laurenti  ait  le  premier  établi  le  genre  Protée  et  
 qu'il  en  ait  proposé  le  nom,  il  avait  eu  le  tort  d'y  inscrire  
 plusieurs  autres  Reptiles  qu'il  y  rangeait,  il  est  vrai,  avec  
 quelques  doutes,  tels  qu'une  larve  de  Triton  ou  de  Salamandre  
 aquatique  et  le  Têtard  de  la  Jackie  {Psendis  paradoxa). 
   La  seule  espèce  rapportée  à  ce  genre  est  celle  dont  
 nous  allons  faire  l'histoire,  c'est  pourquoi  nous  ne  devons  
 pas  nons  étendre  d'avantage  sur  ces  généralités  qui  ne  pourraient  
 s'appliquer  qu'aux  individus  sur  lesquels  plusieurs  naturalistes  
 ont  donné  des  mémoires  et  des  observations  que  
 nous  aurons  soin  de  relater  dans  la  synonymie.  
 ESPÈCE  UNIQUE.  
 1.  PROTÉE  ANGUILLARD.  Proteus  anguims.  Laurenti.  
 (ATLAS,  pl.  9G, fig.  2,  tête  avec les branchies  vue de profil et 2  a.)  
 CARACTÈRES.  On  peut  considérer  comme  propres  à  l'espèce,  
 ceux  quij ont  été  assignés  au  genre,  en  ajoutant  que  l'animal  
 paraît  aveugle,  car  à peine  apperçoit-on,  à la place que  pourraient  
 occuper  les  yeux,  deux  petits  point  noirs,  à  travers  la  peau  qui  
 n'est  pas  percée.  Le  museau  est  aplati,  obtus.  Les  narines  sont  
 deux  fentes,  situées  dans  le  sens  de  la  longueur  de la  lèvre  supérieure, 
   qui  se  trouvent  par  cela  même  cachées  sous  un  pli  du  
 museau  et  la  cavité  qui  leur  correspond  est  une  sorte  d'impasse  
 ou  de  cupule  comme  dans  les  Poissons.  
 SYNONYMIE.  1768.  Laurenti.  synopsis  Reptilium  pag.  37,  n."  
 36,  tab.  4 ,  fig.  3.  
 1772.  Scopoli.  Annal.  Hist,  natur.  tome  V,  pag.  70.  
 1783,  Hermann.  Tabulte  affinitatûm  animaliûrn.  pag.  236.  
 1799.  Schneider.  Hist,  nat.  et  Litt.  ainphib.  fasc.  1,  pag.  43.  
 1801.  ScSireiber.  Philos,  transact,  cum.  fig.  part.  2,  pag.  2S3.  
 1802,  Latreille.  Hist.  nat.  des  Reptiles  in-18,  t.  IV,  p.  306.  
 TRÉMATODÈRES.  PROTÉÏDES.  G.  PROTÉE.  18 7  
 1803.  Daudin.  Hist.  nat.  des  Reptiles  8.°  t.  V I I I ,  pag.  266,  
 '^TsoT.'cuvier.  G.  Sur les  Reptiles  douteux  observ,  de  Zoologie  
 de Humboldt,  page  119,  pl.  13,  fig.  3.  
 1817.  01m.  de  Proteo  anguinco.  isis.  n."  81,  pag.  642.  
 1819.  Configliaclii.  et  Rusconi,  del  Proteo  anguino  f.»  pl.  1.  à  
 i),  color.  .  .  
 1819.  Sul proteo,  femin. notabil. journ.  de  Pa\ie  t.  p.  
 1820.  Rudolphi.  Bliblioth.  univ.  de Genève.  Lettre  à M.  Link.  
 1821.  Wagler.  isis.  1821.  Proteus  Anguinus.  
 1822.  Blainville.  de  l'organisatian  des  animaux  t.  l ,pag.  S49.  
 1824*.  Cuvier.  G.  ossemens  fossiles  tom. V ,  2." partie  pag.  426,  
 pl.  27,  fig.  14-13.  .  
 1826.  Rusconi.  Descript,  d'un  Protée  femelle,  journal  de  
 Physique  Paris.  
 1826.  Cloquet.  (Hipp.)  Analysée  dans l'isis  1827 pag.  94,  tab,  2.  
 Dictionnaire  des  S c i e n c e s  Naturelles  tom.  X L I I I ,  pag.  392,  
 1829.  Cuvier.  Règne  animal,  tome  I I ,  pag.  120.  
 1831.  Michahelles.  isis.  tom.  X X ,  pag.  499.  et  pag.  190  (1829).  
 1837.  Viator,  Magaz.  Hist.  nat.  Charles Worh.  vol.  I ,  p,  623.  
 1838.  Tschudi.  (J.  J.)  Classification  der  Batrachier.  4,°  p.  69,  
 et  97.  
 1840.  Delle  Chiaie.  Richerche  anatom,  biol.  sul  Proteo  Serpentino. 
   Nap.  f."  21,  pag.  pi.  8.  
 1830.  Gray.  Cat.  of  British,  mus.  pag.  63,  n.® 1 ,  pi.  4 ,  n.»  16,  
 cop.  de  Cuvier.  
 DESCRIPTION.  
 Le Protée atteint plus d^un pied  (32 décimètre)  de  longueur  el  sa  grosseur  
 est celle  d'un  doigt moyen.  Il  a  le  corps  lisse,  blanchâtre  ou  d'qn  
 gris rosé  couleur  de  chair,  sa  surface  est muqueuse  et  absolument  sans  
 écailles. On distingue sur cette peau quelques pores ou cryptes qui simulent  
 des  points  grisâtres,  surtout  lorsque l'animal  a été  exposé à l'action  de la  
 lumière pendant  quelque  temps,  ses houppes branchiales  au  nombre de  
 trois de  chaque côté,  sont  frangées,  subdivisées  chacune  en  quatre  cinq  
 ou  six  branches  supportées  par  un  pédicule  commun.  Ces  lames  sont  
 attachées sur le bord inférieur  des  arcs  ou cornes de l'os hyoïde. Quand le  
 Prt.lée est resté longtemps sous l'eau et dans l'obscurité absolue, ces franges  
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