66 BATRACIENS tîRODELES.
il suppose que j'ai écrit en parlant du mâle de la Salamandre noire, qu'il
se place sur la femelle ventre à ventre !I mais partout j'ai fait imprimer
(sous) voir page 469. Il blâme encore ces mots, où en parlant de l'oeuf, j'ai
annoncé que le germe n'offrait d'abord, qu'une tache noirâtre qui semblait
augmenter de volume pour envelopper le vitellus, mais j'avais pris celte
description chez MM. Prévost et Dumas qui ont^i t ; on voit sur les oeufs
fécondés un petit sillon partant d'un point brun , qu'ils regardent
comme le rudiment du foetus.
Toute la suite de celte lettre ironique est relative à la critique de l'observation
de M. de Schreibers que ce dernier auteur nous avait communiquée
verbalement et qui se trouve aujourd'hui imprimée comme nous l'avons
indiqué et cité dans le huitième volume du présent ouvrage page 2S6,
à l'arlicle ScuRKiBEns.
Les circonstances principales qui ont fait distinguer la Salamandre
noire de l'espèce qu'on est convenu d'appeler la terrestre, quoiqu'elle ne
le soit pas davantage que celle dont nous nous occupons, c'est qu'elle n'a
jamais de taches jaunes; qu'elle est constamment plus petite et que ses
téguments sont plus papillaires, plus ridés, surtout sur les flancs; qu'elle
Be se trouve que sur les hautes Alpes ou sur les montagnes sub-AIpines;
qu'elle ne se rencontre jamais avec la Salamandre tachetée laquelle n'habite
pas des régions aussi élevées ; qu'elle ne produit que deux petits seulement
quoique toutes les deux soient vivipares. A la vérité, par la dissection,
l'on a constaté la présence de plus de vingt oeufs dans les ovaires ou les
oviductes de chaque côté; mais ces oeufs, à une certaine époque, sont
flétris et confondus en une masse que l'on suppose être destinée à la nourriture
on au développement du seul embryon qui persiste à s'accroître de
manière à natfcre avec ses poumons déjà susceptibles d'entrer en fonctions.
Ces deux têtards, en effet, qui avaient d'abord des branchies les perdent le
plus souvent, à ce qu'il paraît, avant d'être expulsés du corps de leur
mère, de sorte que pour les observer dans ce premier état, il faut que le
Zootomiste pratique l'opération de la gastrotomie ou du part Césarien.
Cette organisation particulière permet à la mère de déposer immédiatement
ses petits sur la terre et non dans l'eau, qui est ordinairement fort éloignée
par les circonstances obligées de son séjour habituel sur des très-hautes
montagnes.
4. SALAMANDRE OPAQUE ? Salamandra Opaca.
Gravenhorst.
CARACTÈRES. Corps lisse, noir, avec des taches plus pâles en
dessous; la queue atteignant les trois quarts de la longueur du
tronc,
ATRÉTODÈUES. G. SALAMANDRE. 4. 67
STNONTMIB. 1S07. Salamandra opaca. Gravenborst. Sammluaeen
der Zoologichen verzeichnisse pag. 43.
1826. Salamandra Gravenhorstii. Fitzinger. nov. Syst. Rept.
18-27. Salamandra fasciata? Green. Account of new species
Salamand. n.° 1.
1829. Salamandra opaca. Gravenborst. DeliciEe mus. Vatrislav.
p.7S,tab. X.
1843. Salamandra fasciata? Dekay. Rept. New-York pi. XVI I ,
Rept. t. III.
1843. Salamandra fasciata? Holbrook. North. Amer. Herpet.
p. 17814, 9p. i. A2m3l.y stoma opaca. Baird Amer .Bat rach. p. 2 8 0 .
1850. Amlystoma opacum. Gray. British, mus. pars 2, amphib.
pag. 36. n.''4.
DESCRIPTION.
Nous n'inscrivons cette espèce dans le genre Salamandre qu'avec le
plus grand doute ; mais M. Gravenborst est pour nous une autorité d'une
très-haute valeur. C'est de lui que nous empruntons les détails qui vont
suivre. Cette Salamandre reçue de New-York en 181'i avait été inserito
dans le catalogue de sa collection Zoologique, mais il l'a fait figurer et
publier en 1829 comme nous l'avons dit.
Elle a plus d'un décimètre de longueur dont près de G™,08, pour la
queue seulement; on ne distingue sur les flancs, même à l'aide de la
loupe, aucune trace de verrues ni de granulations poreuses. On n'en
voit pas davantage sur le dos. Les parotides semblent aussi manquer ;
cependant leur place p iraît indiquée par une trace linéaire.
Le tronc présente doc..e lignes enfoncées transversales entre les pattes
et ces plis semblent s'effacer du côté du dos et du ventre. Les flancs présentent
aussi quelques lignes ou stries longitudinales qui croisent les premières.
La queue est arrondie, très-légèrement comprimée vers la pointe
avec quelques rugosités en travers. Les pattes sont comme dans les autres
Salamandres, mais avec les doigts un peu plus grêles ; le second orteil est
formé de quatre articulations distinctes.
La couleur est en dessus d'un noir brunâtre, avec des taches transversales
irrégulières d'un glauque sale ou d'un brun jaunâtre sur la queue. Le
dessous du corps et les côtés paraissent d'un gris plombé.
Le défaut des parotides et des verrues, ainsi que les quatre articulations