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 1 9 8  BATRACIENS  ÛIIODÈLES  
 tantôt  inégales,  l'une  d'elles  venant  aussi  à  s'effacer  en  se  rapprochant  
 de  la  queue.  Les  branchies  sont  moins  frangées aussi  que  dans  les  dem  
 individus  indiqués  ci-dessus,  et  surtout  ce  qui  nous  a  paru  digne  d'être  
 indiqué,  les  pattes  n'avaient  chacune  que  trois  doigts.  Le  bocal  qui  les  
 contenait  portait  pour  étiquette:  de  Nev-york  18i2.  Les  notes  que  nous  
 venons  de  donner  sont  d'accord  avec  la  citation  de Wagler  pour la  Siren  
 striata,  à laquelle  il  assigne  pour  caractère  Branchiis  vix  fimbriatis,  ce  
 que  nous  avons observé  , mais  en  attribuant  cette  circonstance  à  l'action  
 trop  énergique  de  l'alcool  qui  avait  servi  à  leur  conservation.  D'un  autre  
 côté,  nous nous sommes  assurés  que  ces  six  individus  n'avaient  que  trois  
 doigts.  Les  Naturalistes  Américains  pourront  seuls  reconnatlre  si  ces  particularités  
 dépendent  du  plus jeune  âge  de  l'animal,  car  dans  la  deuxième  
 édition  du Règne  animal,  Cuvier  l'a  inscrit  comme  une  troisième  espèce  
 sous  le  nom  de  Rayée.  
 Nous  croyons  maintenant  que  ces  individus  ne  sont  que  de  Jeunes  Sirènes  
 qui  portent  une  livrée  comme  beaucoup  de  Reptiles  tels  que  les  
 Jeunes Orvets,  quelque  Lézards  et  Tritons.  
 Description  des  organes  de  la  circulation  d'après  le mémoire  cité  de  
 M. Rich.  OWEN Annales  des  se.  nat.  série  t.  lY,  p.  167.  
 Le coeur,  très-volumineux,  est  situé  sur  la  région moyenne  du  corps ; il  
 correspond  à  la  hauteur  des  pièces  osseuses  qui  supportent  les  membres  
 en  arrière  des  branchies.  Il  est  enveloppé  dans  une  poche  fibreuse  qui  est  
 fixée  aux  parties  voisines,  et  logé  là  dans  une  poche  fibreuse  qui  est  
 un  véritable  péricarde.  L'oreillette  est  en  apparence  unique,  à  parois  
 charnues  et  frangées;  mais  la  veine  pulmonaire  qui  contient  le  sang  
 artérialisé  aboutit  dans  une  petite  oreillette,  appliquée  sur  la  poche  
 qui  s'ouvre  dans  le  ventricule  par  un  petit  orifice oblong  près  de  celui  
 beaucoup  plus  large  qui  livre  passage  au  sang  veineux  provenant  de  
 tuut le  reste  du  corps.  
 Du  ventricule  unique  allongé,  part  l'aorte  formant  d'abord  un  bulbe  
 allongé, mais  analogue  à  celui  qui  se  voit  dans  les  poissons.  Il  y  a  deux  
 valvules  à la  naissance  de  cet  artère  et deux  autres  à l'entrée  du  bulbe.  Il  
 provient  de  cette  artère,  six  branches  principales;  trois  de  chaque  .côté  
 pour  les  branchies  et  la  dernière  de  celles-ci,  qui  est  la  plus  grosse,  
 fournit  deux  grands  rameaux aux sacs pulmonaires;  tandis  que  dans  l'Amphiume, 
   ces  artères  pulmonaires  naissent  de  l'extrémité  du  bulbe  et  dans  
 le môme point, ces artères pulmonaires sont produites par  les deux premiers  
 trônes  branchiauxi  
 TRÉMATODÈRES.  PBOLÉÏDES.  0.  PROTÉK.  Ì9 9  
 Une  des particularités  de  cette  organisation  est qae  le  sang  veineux,  en  
 beaucoup  plus  grande  quantité  que  celui qui  a été  artérialisé,  séjourne  et  
 semble s'épancher  dans de  grands  sinus  veineux  avant  d'aboutir  à la  grande  
 oreillette  qui  en prend  successivement  une  portion  pour ainsi dire  calibrée,  
 qui pénètre dans le  ventricule.  
 CHAPITRE  IX.  
 TROISIÈME  SOUS-ORDRE  DES  BATRACIENS.  
 SECONDE  SECTION  :  LES  TRÉMATODÈRES.  (1)  
 TROISIÈME  FAMILLE.  LES  AMPHIUMIDES  OU  PÉROBRANCHES.  
 Wagler  a,  le  premier,  réuni  dans  un  ordre  particulier  
 toutes  les  espèces  de  Batraciens  qui,  ayant  une queue, of-«  
 frent  aussi  un  ou  plusieurs  trous  branchiaux  sur  l'un  et  
 l'autre côté du cou. Il leur avait donné le nom  à'Ichthyodes  (2)  
 en  les  partageant  en  deux  tribus,  suivant  que  les  espèces  
 conservent  ou  perdent  leurs  branchies.  Cette  répartition  
 correspond réellement  aux deux Familles que nous avons cru  
 devoir désigner sous  d'autres noms,  sans avoir eu  l'intention  
 d'innover, mais pour nous soumettre en tous points à une méthode  
 régulière de classification et de nomenclature.  
 Ainsi,  nos  Amphiumides  correspondent  aux  IcMhyodes  
 elrancUales  de Wagler ; ils comprennent  les deux mêmes genres  
 qui  sont ceux des AmpMums  et  des  Ménopomes,  dont  les  
 noms ont été donnés par le Docteur Harlan.  
 (1)  Ce nom,  comme  nous  l'avons  indiqué  à  la page  82  du  hmt.eme  volume, 
   signifie  :  dont  le  cou  est  troué. Celui  de  la  Famille  est  dérivé  du  
 genre  qu'il  rappelle,  et  qui  a  été  indiqué  ou  découvert  le  premier,  ma>s  
 dont  l'étymologie  est  incertaine.  
 (2)  ayant  la  forme  d'un Poisson,  Piscii  formam  gerens.  
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