PREMIÈRE FAMILLE DES BATRACIENS URODËLES.
LES ATRÉTODÈRES (D ou SALAMAN0RIDES.
CARACTÈRES. Point de trous ou de fentes branchiales sur le cou.
, quatre seulement ; à queue
ronde ; peau rugueuse à pores granuleux . * . . ,
plate et comprimée; peau lisse, luisante, comme polie
2 . SAIAMANDRISS,)
1 2 . DESMODACTÎU,
[ mouSj menbraneux, festonnés TRITOMËGAS
Nombre des orteils,
f saillants, proéminents; dont les bords sont
[ rudes, costiformes ; à doigts
cinq; à flancs/
PLEURODÈLES.
4 . BBADYBATB.
dans toute'son étendue et terminée en pointe conique SAHMANDRE
! ronde { J longueur uniquement 5. CÎUNBBOSOM/
I seulement à la base, et dents du palais en
[ seulement à peau
t travers •!
i arrondis ; queue à base ^
I et en long, par série
l comprimée ; ventre .
plat; langue fixée en
I arrondi; doigts
'I®®® PTAGIONONTE,
g r a n u l e u s e ig . XIPHONCRE.
SIMP'E 6. PLËTHODONIE,
double . . . . . 10. GÉOTRITON.
arrière seulement TRITOIÏ.
avant uniquement . . U. EUPROCTE.
j à ongles mousses, en sabots H. ONycnoDAcivr
j en champignon 7. BOUTOGLOSS!;.
mous, obtus; langue j
( libre de côlé . . , S, ELLIPSOGLOSS-"
(I) De Arj)9~ûi. Sans trous, non tmié, DIPERFOSSUS et de Atip-^I. CQM-cervix. Collum,
ItEPTiLEb, IX. (Eu regaid de la page 43).
ATilÎÎTODÈnES OU SALAMA^•DRIDES. 43
mre, les Ellipsoglosses; soit en partie dans les Cijlindrosomes
Plagiodontes, et dans VEuprocte , VOnychodactyle, le P/ewrodèle
et le Desmodaciyîe.
lY. Les glandes de la peau ou les grosses verrues, qui se
voient sur les parties latérales et postérieures de la tête et
qu'on a nommées les Parotides, sont fort grosses et très-apparentes
dans le genre Salamandre-, on les retrouve encore,
mais aplaties dans les Ellipsoglosses, Plagiodontes, Onycliodactyles
et Pleurodèles.
Il n'y en a pas dans les genres Triton, Géotriton, Bolitoglosse,
Desmodactyle et Salamandrine.
Nous avons eu occasion de faire connaître les glandes de la
peau de la Salamandre, en traitant des excrétions cutanées
dans les Batraciens (i). Depuis, il a été publié un mémoire
très-intéressant par MM. Gratiolet et Cloez, sur la propriété
vénéneuse de l'humeur fournie par les pustules de la Salamandre
terrestre et du Crapaud commun. Nous allons présenter
ici l'analyse de ce travail, qu'on retrouvera inséré ^ par
extrait, dans les Comptes rendus de l'Institut, tom. XXXII,
n.» 10, p. 592 et tom. XXXIY, p. 729.
On a souvent parlé du venin subtil de la Salamandre et de
la grande acreté de l'humeur lactescente, produite par les
pustules de la peau de ce Reptile. Plusieurs grenouilles
ayant été déposées dans un tonneau avec des Salamandres
terrestres, la plupart furent trouvées mortes au bout de huit
jours. Ce fait donna lieu à tenter quelques expériences.
Cette humeur, d'un blanc jaunâtre, obtenue par la compression
des glandes, a une odeur vireuse et nauséabonde; sa
consistance est celle d'un lait épaissi, se coagulant à l'air et
surtout par l'action de l'alcool et paraissant douée d'une réaction
acide.
Elle fut inoculée dans une petite plaie pratiquée sous l'aile
( 0 Tom. I , pag. 203-205; tom. VI I I , pag. 183.