BATRACIENS URODÈLES.
distinctes du second orteil semblent indiquer que cette espèce diffère de
celles du même genre, ainsi que par l'étranglement de la tòte.
Est-ce un Triton, se demande M. Gravenhorst? Mais toute son habitude
élargie et épaise, les plis annelés du tronc, la queue moins comprimée
éloignent cette espèce du genre des Tritons.
Peut-être que si l'auteur avait observé les dênts du palais, les aurait-il
vues autrement disposées, car ce Reptile paraît avoir les plus grands rapports
de formes avec notre Plagiodonte à bandes qui vient aussi du Nord
des Etats Unis de l'Amérique. C'est ce que la synonymie placée en téte
de cette description exprime sous forme de doute.
Nous croyons devoir rapporter à cette même espèce celle que M. IIolbrook
a nommée Granulata et qu'il a décrite et figurée pag. 65, pl. XX
à laquelle il donne comme diagnose: corps allongé, cylindrique, à téte
aplatie ; queue ronde, déliée, presque aussi longue que le reste du corps,
la tête comprise. Peau granuleuse d'une couleur ardoisée, verdûtre en
dessus, plus pâle en dessous, et piquetée de points noirs rougeûtres. Cette
espèce ne paraît point non plus avoir de glandes parotides.
Elle a été décrite par M. Dekay dans la Faune de New-York vol. H,
pag. 78, pl. 22, fig. 66.
I I / GENRE. SALAMANDRINE.. SALAMANDRINA.
Fitzinger.
{Seiranota. Barnes).
CARACTÈRES. Langue oilongue, entière, rétrécie, arrondie
en avant, élargie et coupée presque carrément en arrière, libre
dans sa moitié postérieure. Palais garni ds petites dents, disposées
sur deux lignes longitudinales se touchant en avant dans
la première moitié et puis s écartant en Y renversé ou fourchu
en arrière. Point de parotides saillantes. Quatre doigts
et ciuatre orteils libres. Queue longue, arrondie, présentant
cependant une légère saillie sur la ligne dorsale ou médiane.
Ce genre, doçt le nom est un diminutif de celui de la Salamandre,
a été établi par M. Fitzinger pour y ranger une
petite espèce déjà indiquée, plutôt que décrite, par Lacépède,
A T R É T O D È R E S . G. SALAMANDRINE, 69
c o m m e n'ayant que trois doigts, ainsi qu'il avait cru l'observer
d'après un individu desséché, trouvé dans les laves
du Vésuve par M. le marquis de Nesle , exemplaire que
nous avons reconnu, comme le type original, dans les collections
du Muséum; mais ce Reptile ayant été recueilli depuis
par M. le professeur Savi, ce Naturaliste en a donné une description
d'après plusieurs individus vivants chez lesquels il^a
réellement reconnu quatre doigts à chaque patte, tandis qu'il
y a constamment cinq orteils dans toutes les Salamandres
dont cet Urodèle se rapproche, surtout par la forme arrondie
de la queue.
Le nom et la distinction génériques ont été adoptés depuis
par MM. Gravenhorst, Tschudi, Bonaparte, et même par
M. Barnes, quoiqu'il lui ait donné le nom de Seiranota (1),
voulant ainsi désigner l'apparence que l'échiné, qui fait saillie,
présente du côté du dos, où toutes les vertèbres se dessinent
comme une chaîne à anneaux distincts.
On n'a encore rapporté qu'une seule espèce à ce genre,
c'est celle dont nous allons présenter l'histoire et la description.
, ESPÈCE UNIQUE.
SALAMANDRINE A LUNETTES. Saîamandnnaperipiciiiaia.
Fitzinger.
(ATIAS. de cet ouvrage pl. 94, n° 2 et 2 a.)
CAKACTÈRES. Corps tout noir en dessus, excepté sur la tête où
se voit une ligne courbée, en fer à cheval, d'un jaune roux dont
la convexité est en arrière et les deux extrémités élargies, qui
sont dirigées vers les yeux. Le dessous dii ventre est blanchâtre
avec des taches noires ; le dessous des pattes et de la queue est
d'un rouge de sanguine.
SYNONYMIE. 1790. Les trois doigts. Lacèpède, Hoistoire nat.
des quadr. ovip. t. II in-12, pl. 11, fig.2, in-4»,t. I , p. 496, pl. 56,
(1) de Xiipiv ff-dfaf Desséché, desiccatum; et de NoTOf, dos,Dorsum