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74 BATRACIENS URODÈLES.
Tritomêgas, qne nous ayons eu sons les yeux, car l'individu que nous
possédons dans un parfait état de conservation, est beaucoup plus gros et
plus long que la grande Salamandre terrestre.
Les téguments ressemblent tout à fait à ceui du Crapaud commun. Le
dessus du corps est rendu très-rugueux parles saillies qu'y produisent
une énorme quantité de points saillants noirs, disséminés irrégulièrement
sur un fond gris. Les flancs sont marqués d'une douzaine de tubercules
saillants jaunûtres, correspondant à ceux qui s'observent dans les individus
que nous avons en plus spécialement en vue dans notre description du
Pleurodèlede Waltl; mais ces tubercules ne sont pas percés ou perforés
par l'extrémité libre des côtes.
Le dessous du corps est très-rugueux, d'un cendré uniforme, sans
points noirs saillants ; ces tubercules nombreux , arrondis, qui garnissent
la peau, s'y trouvent distribués par bandes transversales irrégulières.
La queue est très-comprimée et fort longue ; elle est marquée sur les
côtés de tacbes marbrées noires , irrégulièrement distribuées. Les deux
tranches supérieure et inférieure sont très-minces. La supérieure est carénée
et la ligne saillante commence dès son origine ; elle porte aussi des
points noirs rugueux; la tranche inférieure de la queue est lisse et colorée
en jaune dans toute son étendue. ""
La téte de ce Pleurodèle est surtout remarquable par la briéveté de son
museau, comparé à la largeur de la nuque, car il n'a guère que la moitié
de son diamètre trimsversal. Cette tête courte et large paraît être implantée
sur les épaules et séparée du tronc par un pli profond, à une trèspetite
distance de la naissance des bras. Les yeux sont saillants au-dessus
de la commissure des mâchoires, de sorte que la bouche a son ouverture
très-petite. Le museau est arrondi et tout à fait lisse. Les points saillants
noirs s'arrétant en arcade à une certaine distance.
DIMENSIONS. L'individu que nous décrivons a plus de 0™,2I de longueur
et son tronc arrondi offre près de 0"',03 de largeur et de hauteur. C'est à
peu près celle de la largeur et de la longueur de la töte qui est très-déprimée,
surtout dans ses deux tiers antérieurs.
Nous ignorons, comme nous l'avons dit, qu'elle est la patrie de ce Reptile.
11 est entré par échange dans la Collection du Muséum. Il provient du
cabinet de la faculté de médecine de Paris, et il est parfaitement conservé
dans la liqueur.
Un autre jeune individu provient du même échange. Il n'a pas le corps
aussi rugueux que dans les adultes décrits d'abord. D'antre part, il ne
porte pas les points noirs saillants qui semblent caractériser le Pleurodèle
d'origine inconnue dont nous venons de parler.
Serait-ce un Bradjbate,- nous ne Is pensons pas, car d'après la figure
ATRÉTODÈRES. G. BRADYBATE.
aue M. Tschudi a donnée de cette espèce, sa queue parait ronde et Uès-
Turte, à peine du tiers de la longueur du tronc ; tand.s que dans Uro-
L que nous avons sous les yeux, la q u e u e est très-compnmée et égale
L mLs , si elle ne la dépasse pas, à toute la longueur du reste du corps.
IV.« GENRE. BRADYBATE.—MiZ)yW£S(l).
Tschudi.
CARACTÈRES. Tête petite; museau arrondi, front excavé;
dents palatines en petit nombre; langue très-petite, fixée de
toutes parts, seviUable à une simple papille; narines externes
à orifice presque sous les yeux, un peu en arrière; pattes courtes
à doigts libres ; queue courte, arrondie'; des côtes apparentes.
Tels sont les caractères assignés par M. Tschudi à l'espèce
unique qu'il a considérée comme devait former un genre distinct,
très-voisin, d'après ce qu'il énonce, de celui des Pleurodèles,
parce qu'il lui assigne de véritables côtes. Nous avons
déjà traduit le texte de l'auteur, car il l'a décrit avec assez de
détails à la p. 86 et à la p. 9i de son travail sur la classification
des Batraciens.
ESPÈCE UNIQCE.
BRADYBATE VENTRU. Bradylates ventricosus. Tschudi.
SYNONYMIE. 1838. Bradylates ventricosus. Ouvrage cité, p. 91,
n . » 2 , t a b . 2, fig. 1.
1839. Bradylates ventricosus. Amphibia Europ., p. 66. Bonaparte.
Faun. Ital., pl. 83, n.» 4, d'après un individu qu'il aurait
possédé à Rome.
1843. Fitzinger. Syst. Rept., p. 33.
1830. Idem, Gray. Catalogue du Musée Britannique, p. 26,
genre 8.
(I) Ds Bpx^vs lentement, difficilement gt de BUTU maicheur.
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