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 BATBACIENS  UKODÈLES.  
 DESCRIPTION.  
 L'exemplaire  original  provenant  de  l'Espagne  est  conservé  dans  le  Musée  
 de  la  ville  de  Neuchâtel  en  Suisse.  Peut-être,  si  les  côtes  sont  aussi  
 distinctes  que  l'auteur  l'annonce,  cette  espèc^  serait-elle  un  jeune  individu  
 dePleuro-dèle,  car  elle  paraît  provenir  du  môme  pays.  
 Au  reste,  ce  Batracien  étant  inconnu  an  Musée  de  Paris,  nous  devons  
 nécessairement  nous  borner  à  renvoyer  à  l'extrait  que  nous  avons  donné  
 plus  haut  du  passage  de  l'ouvrage  de  M.  Tscliudi.  Cet  extrait  ou  plutôt  
 cette  traduction  de  la  description  se  trouve  ici,  pag.  25.  
 Les  moeurs  de  cet  Urodèle  sont  inconnues.  
 L'individu  a  été  rapporté  par  M.  Waltl,  le  même  qui  a  recueilli  en  
 Espagne  le  Pleurodèle,  ce  qui  pourrait  faire  penser  qu'il  provient  du  
 même  pays  et  que  l'animal  dont  il  s'agit  ne  serait  qu'an  jeune  sujet  appartenant  
 à  la  même  espèce  que  celle  du  genre  précédent  dont  les  côtes  
 ne  seraient  pas  aussi  saillantes.  
 Dimensions  de  l'exemplaire  décrit  et  figuré  par  M.  Tschudi.  Longueur  
 totale  0n>,073,  celle  de  la  töte  O'n.Oii,  la  largeur  de  la  tête  0",01l  ;  la  
 queue  est  plus  courte  que  le  tronc.  
 V.«  GENRE.  CYUNDROSOME.-.CyWZ)/?OSO#i.  
 Tschudi  (1).  
 CARACTÈRES.  Tête  aplatie,  un  peu  plus  large  que  le  cou  ;  
 dents  palatines  et  sphénoïdales  formant,  de  chaque  côté  de  la  
 mâchoire  supérieure,  deux  lignes  allongées  ;  corps  fort  long.,  
 cylindrique,  à  peau  lisse;  queue  excessivement  longue,  confondue  
 dès  son  origine  avec  le  tronc  et  se  terminant  par  une  
 pointe  très-grêle.  
 Presque  tous  ces  caractères  ont  été  empruntés  au  travail  do  
 (1)  DeKuAivà-pos  ,  allongé  en  cylindre  et  de  Corps .  
 Nous  avions  déjà  employé  ce  nom  en  1805,  dans  la  zoologie  analytique  
 pour  designer  une  famille  de  poissons  osseux  abdominaux,  tels  que  les  
 Loches  ou  Cobttis.  Peut-être  ce  genre  d'Urodèle  ne  sera-t-il  pas  conservé,  
 es  especes  qu  il  renferme  pouvant  être  rapportées  à  d'autres  groupes,  soit  
 par  la  distribution  des  dent s ,  soit  par  la  forme  de  la  langue.  
 ATRÉTODÈUËS.  G.  CYtlNDROSOME.  77  
 M.  Tschudi,  n'ayant  point  eu  occasion  d'observer  nous  
 mômes  la  plupart  des  espèces  décrites  par  les  Naturalistes  
 anglo-américains  ;  tandis  que  l'auteur  suisse  paraît  en  avoir  
 eu  plusieurs  sous  les  yeux.  Nous  connaissons  cependant  les  
 figures  que M.  Eolbrook  a données  de  la  plupart  de  ces  Salamandres  
 ,  car  c'est  sous  ce  nom  que  M.  Harlan  et  lui  les  ont  
 décrites.  
 Il  faut  avouer  que  ces  Reptiles  ont  une  forme  très-particulière; 
   ils  ressemblent  tout  à  fait  à  des  lézards,  dont  le  corps  
 serait  à  peu  près  arrondi,  et  de  même grosseur,  depuis  la  tête  
 jusqu'au  delà  de l'origine  de  la  queue.  
 Les  pattes  sont  bien  plus  distantes  entre  elles  que  celles  de  
 notre lézard agile;  mais  ces  pattes  sont  beaucoup  plus  courtes,  
 surtout  dans  la  région  des  doigts,  qui  sont  à  peine  distincts  
 par  leur  brièveté  et  en  outre  par  le  défaut  d'ongles  à  leur  
 extrémité.  La queue  est  souvent  deux  fois  plus  longue  que  le  
 corps.  
 D'après  la  figure  et  la  description  que  M.  Holbrook  a  données  
 du  Triton  tigrinus  de  Green,  nous  nous  sommes  assurés  
 que  c'est  à  tort  que  cette  espèce  a  été  indiquée  comme  un  
 Cylindrosome  par  M.  Tschudi.  Cet  auteur  n'a  réuni  dans  sa  
 citation  les  deux  espèces  indiquées  par  M.  Harlan  sous  les  
 noms  de  longicauda  et  de  flavissima  ;  dénominations  spécifiques  
 que M.  Holbrook  a  conservées,  comme  nous  le  verrons.  
 Il  est  probable  que ces  espèces,  très-voisines  des  Tritons,  
 en ont  aussi  les  moeurs  et  les  habitudes.  
 Nous  n'avons  pu  réunir  jusqu'ici  dans  ce  genre  que  
 quatre  petites  espèces  Américaines,  dont  la  forme  est  svelte  
 et  le  corps  excessivement  allongé,  avec  une  queue  très-grêle  
 dépassant  le  plus  souvent,  et  de  beaucoup,  la  longueur  du  
 reste  du  corps.  Ce  sont  les  suivantes  qui  peuvent  être  facilement  
 distinguées  les  unes  des  autres,  comme  on  va  le  voir  
 par  le tableau  analytique  que  nous  en  avons  dressé.  
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