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batraciens UnODÈLES.
l'oeuf déposé et enduit d'une sorte de glue visqueuse, se colle
et adhere de manière à faire conserver le pli donné à cette
portion de la feuille. Dans le cas dont nous parlons, ces oeufs
sont ainsi déposés un à un, ou deux à la fois et quatre au plus
lour quelques espèces, les oeufs fécondés sont déposés sur
quelque corps solide, au fond des eaux. Telles sont au moins
les particularités déentes avec beaucoup de soins et de dé-,
tails par JL Rusconi, qui n'a d'ailleurs observé que deux
especes de Tritons dans son ouvrage ayant pour titre
^ Sa/a»,««^,.,,. Mais d'autres auteurs et entre
autres Spallanzani ont vu des oeufs déposés isolément ou
plusieurs a la suite les uns des autres (1), réunis et formant
un cordon ong de deux pouces et contenant une dizaine
d oeufs sur lesquels il.fit ses belles observations. Il a donné
sur le développement de ces oeufs des détails curieux que
nous allons présenter d'une manière générale. Quand ces
oeufs sont dans l'eau, étant plus denses que le liquide, ils
gagnent le fond Si la saison est chaude, on'aperçoit
b entot sur la gluj, ou la matière viqueuse qui les recouvl-e,
quelques bulles de gaz d'abord très-petites, mais qui gros!
sissent peu après et qui, changeant la pesanteur spécifique
entraînent avec elles l'oeuf vers la surface de l'eau. Ces
\ J"' soutenaient, retombent au
fond de leaudou ils ne remontent plus, restant collés aux
surfaces solides sur lesquelles ils restent déposés (2)
Spallanzani, Funk, Rusconi ont décrit et figurées chan-
T r n t r ^ T ' ^ r ^ ^ ^ embryons dans l'oeuf et
les metamorphoses des têtards. Nous en avons présenté l'analyse
dans le volume précédent en traitant d'une manière
générale de la reproduction chez les Urodèles (3).
«urla génération traduites par Senebier. 8.o
(2) Idem ibid. §. 87, pag. 6i.
ATRÉTODIÎUES. G. TIllTON. 127
La plupart des espèces du genre Triton restent habituellement
dans l'eau oii la conformation particulière de leur longue
queue comprimée faisant l'office d'une rame donne à ces
Reptiles beaucoup de facilité pour se mouvoir et par conséquent
pour poursuivre leur proie , qui consiste en animaux
vivants, ce dont ils doivent s'assurer parce qu'ils jouissent
du mouvement. C'est au reste une nécessité chez la plupart
des Batraciens, ainsi que nous l'avons déjà dit pour les grenouilles
et tous les Anoures. Cependant les Tritons, lorsqu'ils
sont hors de l'eau et non engourdis par le froid, sont encore
plus agiles que les véritables Salamandres dites terrestres ;
mais quand ils sont restés longtemps hors'de l'eau, ces petits
animaux éprouvent un changement très-notable tant pour les
couleurs que pour la conformation des parties , telles que les
crêtes, les lobes membraneux des orteils, les organes génitaux
externes. C'est surtout dans la forme de la queue
que cette altération devient si notable qu'elle peut mettre les
naturalistes dans il'embarras pour savoir distinguer s'ils ont
sous les yeux une Salamandre ou un Triton.
La plupart des espèces, quand elles se retirent sur la terre,
cherchent pendant le jour l'obscurité la plus grande; elles
craignent la chaleur et la sécheresse de l'atmosphère. On les
trouve sous les pierres, les écorces des arbres, la mousse ou
dans les lieux souterrains peu profonds, d'où elles sortent
sans doute pendant la nuit pour chercher leur nourriture.
Elles peuvent supporter le jeiine ou la privation de nourriture
pendant des mois entiers. Cependant elles sont très-voraces.
Souvent elles avalent des lombrics dont le diamètre égale à
peu près celui de leur abdomen ; la distension du ventre n'étant
pas limitée par la présence des côtes, qui ne sont jamais
attachées au sternum. Les Tritons, pressés par la faim,
n'épargnent même pas leur propre espèce. Nous en avons été
témoins un jour que nous avions été attirés par un grand
mouvement qui agitait l'eau d'un vaste bocal dans lequel
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