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212 APPENDICE,
animaux eont des poissons analogues aux Cyclostonies, à la
Chimère ou à quelques autres cartilagineux que nous rapprocherions
des Sturioniens, si leurs opercules étaient libres
comme nous l'indiquions en les nommant Eleuthéropomes. Il
n'y a réellement que deux particularités qui les rapprocheraient
des Batraciens, voisins des Cécilies ou des Sirènes.
C'est, d'une part, la cellulosité de la vessie natatoire, qui est
double comme dans les Tétraodons et le canal aërophore qui
aboutit à l'oesophage. Mais cette cellulosité de la tunique interne
de la vessie natatoire se retrouve dans les Lépisostées et
les Amies, comme l'a fait connaître Cuvier, et jusqu'ici, il n'est
pour nous aucun Reptile dont la glotte ne soit pas dans la
cavité buccale et composée d'une sorte de fente dont les bords
sont susceptibles de se mouvoir à l'aide de muscles qui ne
se retrouvent pas ici.
Au reste, et pour en finir sur ce sujet, après avoir donné notre
opinion, nous la résumerons dans les considérations suivantes:
1.« Toutes les parties du squelette sont celles d'un poisson
cartilagineux. Elles ont la plus grande analogie avec celles des
Lamproies, des Chimères et du Polyodon ou Spatularia. La
tête ou l'occiput ne s'articule pas par deux condyles comme
dans les Batraciens ; les épiptères et les hypoptères membraneuses
sont soutenues par des rayons cartilagineux articulés,
ce qui ne se voit que dans les poissons ; les dents sont analogues
à celles de la Chimère.
2." Le corps est couvert d'écaillés placées sous un épithelium
; elles ont leurs bords postérieurs libres et en recouvrement.
Il y a une ligne latérale poreuse, qui se ramifie sur les
côtés de la tête, comme dans la Chimère. On trouve des opercules
qui recouvrent les lames des branchies , lesquelles sont
au nombre de cinq, mais cachées, comme dans les Mormyres.
Le sac branchial est g rand, quoique son ouverture extérieure
soit petite, comme cela se voit dans beaucoup de poissons de
vase (les Loches) ou lesCobites.
LÉPIDOSIBÈNE. 21 5
3.» Les narines sont organisées comme celles des Lamproies;
1 la membrane pituitaire forme des rayons qui se joignent sur
une ligne médiane comme dans beaucoup de poissons, et en
: particulier, dans les Plagiostomes. Peut-être comme le remar-
] que M. Bischoif, quoiqu'il insiste sur cette particularité, l'eau
' y pénêtre-t-elle par un orifice distinct de celui qui sert à la
sortie; mais cela se retrouve dans un grand nombre de poissons,
spécialement dans le genre Murène.
4.« Les rudiments des nageoires thoraciques et abdominales,
ou les pleuropes et les catopes, comme nous les nommons
, ne sont pas des pattes ; ils ressemblent à ce qu'on voit
dans plusieurs poissons, dans les Pégases ou Dragons de mer.
D'ailleurs, on retrouve dans la partie solide que recouvre la
membrane, plusieurs rayons cartilagineux réunis et formant
un faisceau.
5.» L'organe de l'ouïe est en tout semblable à celui des
poissons cartilagineux : il n'y a ni cavité tympanique, ni
trompe gutturale de l'oreille, comme il y en a toujours dans
toutes les espèces qui ont un organe répétiteur acoustique gazeux.
6.0 La valvule spirale des intestins n'a été observée jusqu'ici
que dans un assez grand nombre de Poissons cartilagineux
et chez quelques Annelides.
Voilà pourquoi nous n'avons pas dû inscrire les Lépidosirènes
parmi les Batraciens. En supposant même qu'elles
dussent être rapportées à cet ordre de Reptiles, ce serait
plutôt au groupe des Amphiumides qu'a celui des Protéides
qu'elles appartiendraient, car leurs branchies ne sont pas visibles
ou apparentes.
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