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 DESCRIPTION.  
 Cette  espèce  que  Latreille  a  d'abord  fait  connaître  sous  ce  nom,  lui  
 avait  été  communiquée  par  Palissot  de  Beauvois,  qui  l'avait  rapportée  des  
 Etats-Unis  d'Amérique.  Nous  en  avons  maintenant  un  très-grand  nombre  
 d'individus  qui  ont  été  déposés  au  Muséum,  par  nos  compatriotes  MM.  
 Plée,  Milbert,  Lesueur  et  par  MM.  Holbrook  et  Harlan.  Tous  ces  individus, 
   tels qu'ils  sont  dans  l'alcool,  varient  entre  eux  pour  les couleurs.  La  
 plupart,  dans  l'état  actuel  de  conservation,  n'ont  pas  la  peau  rouge,  mais  
 d'une teinte jaune,  plus ou moins  foncée, piquetée  de points  nombreux  noirs  
 plus  ou moins  étoilés,  quelquefois confondus  dans  la  région  du  dos.  
 Chez  la  plupart,  tout  le  dessous  du  corps  est  d'un  jaune  pâle,  le  plus  
 souvent  sans  tatbes,  car  chez  quelques-uns,  on  y  distingue  aussi  des  
 points  noirs.  M.  Green  dit  que  le  dessous  est  rouge  ou  doré.  C'est  aussi  
 avec  une  teinte  jaune  d'abricot  que  nous  voyonsledessous  du  corps  représenté  
 dans  la  figure  citée de M.  Holbrook.  
 Chez  aucun,  quel  que  soit  leur  âge,  car  nous  en  avons  de  toutes  les  
 tailles,  nous  n'avons  trouvé  la  bande  ou  raie  noire  qui,  selon  Latreille,  
 s'étendait  au  moins  dans  l'exemplaire qu'il  a décrit, depuis  l'entre-deux  des  
 pattes  de  devant  jusqu'aux  postérieures.  Nous  n'avons  observé  non  plus  
 chez  aucun  la  membrane  qui  réunissait,  suivant  le  même  auteur,  les  orteils  
 à  leur  base.  Au  reste,  Daudin  ,  qui ,  comme  nous  l'avons  indiqué  ,  a  
 donné  une  figure  de  cette  espèce,  n'a  pas  fait  représenter  cette  sémi-palmure, 
   et  le dessin  quoique  médiocre  et  exécuté  d'après  un  individu  qu'il  
 possédait,  n'indique  en  aucune  manière  cette  disposition,  qu'il  aura  probablement  
 copiée  de  Latreille.  
 Daudin  parle  encore  de  cette couleur  rouge  de  sang  plus  claire  et  légèrement  
 orangée  sur  les  flancs,  avec  une  bande  longitudinale  et  comme  
 brûlée,  que  M.  Holbrook  n'a  pas  fait  représenter.  
 Parmi  les individ us rapportés par M. Lesueur, il en  est  un  dont  la  couleur  
 a  tellement  blanchi,  que  l'ensemble  est  en-dessous  d'un  blanc  presque  '  
 pur.  En  dessus,  on  voit  encore quelques  traces  des  points  qui  ont  pris  une  
 légère  teinte  d'un  jaune  pâle  , ou  comme  des  taches  de  rousseur.  
 Ce  Reptile  a  le  tronc  presque  tout  à  fait  cylindrique  et  d'une  même  
 venue  ou  d'un  semblable  diamètre  depuis  la  tête  jusqu'au  premier  quart  
 de  la  queue,  dont  le  reste  va  successivement  en  diminuant  d'épaisseur  en  
 travers,  et  alors  le  dessus  comme  le  dessous  sont  tranchants,  mais  sans  
 membrane  ou  prolongement  distinct,  ce  qui l'éloigné  des  Cylindrosomes  
 qui  ont  ce  prolongement  de  la  queue  beaucoup  plus  étendu  et  cylindrique. 
   
 ATRÉTODÈBES.  G.  UOLITOOLOSSE.  9i  
 Daudin  annonce  que  cette  espèce,  ou  plutôt  l'individu  qu'il  décrit,  a  été  
 découvert  par  Beauvois  sous  des  écorces  d'arbres  dans  des  lieux  ombragés  
 ,  aux  Etats-Unis.  
 Elle  habite  les Etats  Atlantiques,  depuis  le  Massachusetts  jusqu'à  la  
 Floride  inclusivement.  M.  Holbrook  n'a  jamais  entendu  dire  que  cet  Urodèle  
 ait  été  trouvé  à  l'ouest  des Monts  Alleghany.  
 Dimeksions  de  l'un  de  nos  plus  grands  individus.  Sa  longueur  totale  est  
 de  0'",12  ;  Tête  et  Cou,  0m,02  ;  du  Tronc  entre  les  membres,  0™,0/i5  ;  la  
 Queue,  0™,055  ;  diamètre  du  tronc  ,  O^.O!.  
 Nous  avons parmi  les vélins  des Reptiles  du  Muséum  exécutés  par  Redouté  
 jeune  et  inscrit  sous  le  n."  88,  deux  dessins  en couleur,  mais  d'après  
 des  individus  conservés  dans  l'alcool  qui  appartiennent  peut-être  à  cette  
 espèce.  On  les  avait  regardés  comme  étant  de  deux  espèces  différentes  et  
 inscrits  le  n."  1  sous le nom  de  Sal.  dorsata  et  le  n." 2  ,  qui  a  toutes  les  
 pattes  palmées  et  nommé  Sal.  togata,  a été  probablement  saisi à  l'époque  
 delà  fécondation,  ou  bien  c'est  le BoUt.  mexicain.  Ils  proviennent  de  l 'Amér. 
   du Nord  et ont  été  inscrits  sous  ces  noms  par  M.  Valenciennes.  
 Nous  avons  vu  par  la  synonymie,  donnée  principalement  par  M.  Holbrook, 
   que  les variétés  ont  été  inscrites  dans  la  science  sous  un  très-grand  
 nombre  de  dénominations  telles  que  Rubriventrís,  Maculata  ,  Fusca  ,  
 Suh-fusca,  ^Av  MM.  Green  et  Harlan.  Nous  sommes  sur  leur  idenlité  
 tout  à  fait d'accord  avec MM.  Holbrook  et  Pickering.  
 %  BOLITOGLOSSE  DEUX-LIGNES.  Bolitoglossa  hilineata.  
 Nobis.  
 (Salamandra  hilineata.  Green.)  
 CARACTÈRES.  DOS b run,  à  deux  larges  raies  longitudinales  plus  
 cTaires,  se  réunissant  sur  la  queue  ; le  dessous  du  tronc  bariolé  
 de  lignes  et  detaches  ooires.  Doigts  et  orteils  distincts,  allongés.  
 SYNONYMIE.  ±818.  Salamandra  Mlineata,  Green.  Journ.  Acad.  
 SE.  Nat.  Philad.,  tome  I,  part.  2 ,  p.  352.  
 1826.  Salamandra  bilineata.  Harlan.  Faun.  Amer.  Sillimans.  
 Journal  pl.  386.  
 1829.  Idem.  Cuvier.  Règne  animal.  T.  I I ,  p.  113  (note).  
 1833.  Salamandra  flavissima.  Harlan.  Med.  and  Phys.  Researches. 
   p.  97.