B A T R A C I E N S URODÈLES,
deux premiers seuls portent des filaments fins et touffus; leur tòte est plus
étroite que dans l'animal adulte et les yeux sont plus verticaux.
M. Schlegel a donné plusieurs détails sur la structure intérieure de cette
espèce; nous allons eu indiquer quelques uns.
Quand on enlève la peau du crâne, on voit un grand écartement entre
les os inter-maxillaires ; c'est dans cet intervalle médian que se trouve une
glande ovale. Le crâne proprement dit est comme un cylindre, un peu
boursouflé dans la région pariétale; les os. sont minces et presque transparents.
Il y a 34 vertèbres caudales et 19 dorsales, dont la première seule
n'est pas munie de côtes.
Ce Reptile est désigné par les Japonais sous des noms dont la traduction
serait Poisson noir des sources en montagnes ; il se rencontre dans les
contrées montueuses des îles Niphon et Sikokf entre les 33 et 56 dégrés
de latitude boréale, ceux qui proviennent des monts Facone sont trèsrecherchés
et se vendent dans les pharmacies. On leur attribue des vertus
aphrosidiaques et vermifuges. E n les préparant pour les usages médicaux,
on les fait sécher enfilés par la téte sur de petits bâtons de bambous sans
leur retirer les intestins; ils forment alors des paquets de dix à vingt
individus; quand ils sont ainsi préparés, leur couleur est d'an brun foncé ;
ils sont graisseux au toucher.
Cest a tort que quelques auteurs ont donné pour synonyme l'espèce
que Houttuyn a décrite dans les actes de Flessingue , celle que Thunherava.
t rapportée du Japon et qui a été nommée Japonious par Gmelin aui
1 a inscrite pag. 1076, du Systema naturoe de Linné sous le n o 70 Ce
Reptile provenant du voyage de Riche est celui qui a été figuré par
M. Brongniart dans le Bulletin de la Société philomat. n.° 50, pl. 6,
fig. 3, et que nous avons fait connaître sous le nom de Platydactyle à
bandes, tome III, pag. 551. C'est bien cette espèce que Schneider a
introduite aussi dans le genre Salamandra fase. I, de son histoire des
Amphibies, pag. 73, n." 9, et il le décrit parfaitement, c'est aussi ce
P l a t y d a c t y l e que Merrem a nommé Molge striata, pag. 185, n.« 1 ,
A T R É T O B È R E S . G. DESMODACTYLE. 117
X I I . ' ' GENRE. DESMODACTYLE.^
DESMODACTYLUS. Nobis (1).
Hemidactylium. Tschudi.
CARACTÈRES, ¡.angue très-longue, pointue en avant, large
derrière, adhérente de toutes parts ; dents palatines, médianes,
nombreuses', formant plusieurs séries ; quatre doigts seulement
à toutes les pattes, retenus entre eux, à la lase, par.une membrane
; peau sans verrues, à queue comprimée ; mais à base
arrondie et étranglée.
Nous ne connaissons pas ce genre en nature; il a été établi
par M. ïschudi, d'après un seul individu provenant des Etats-
Unis d'Amérique et adressé au cabinet de Leyde, où il est
conservé et indiqué comme une Salamandre décrite sous
ce nom par M. Schlegel, qui en a donné un dessin lithographié
et colorié dans ses Abbildungen. C'est d'après ses descriptions
et ses figures que nous en parlerons ici.
Nous ne voyons pas de caractères bien évidents outre celui
du nombre des doigts des pattes postérieures. Il se pourrait
que l'individu, le seul qui soit connu jusqu'ici, présentât une
variété congéniale ou une mutilation accidentelle ; d'ailleurs
dans les dessins de grandeur naturelle que nous indiquons,
les pattes sont très-grêles et peu développées, à peine peut-on
y distinguer les quatre doigts. Cependant s'il en est ainsi, ce
genre doit être, au moins artificiellement, rapproché de celui
de la Salamandrine, comme nous l'avons fait dans le tableau
(1) De AEIT-^OÎ nea;MS-conneicio, union-jonction, lien, et de Aii*;ruA«y
doigts. Doigts réunis entre eux à la base.
Hémidactyle, c'est le nom d'un genre de Geckotien, de Ufmruç demi
et de AuxTvXiy, Voilà pourquoi nous n'avons pu adopter ce nom.
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