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132 IN T R O D U C T I O N
on les nomme étiolées. L'expérience démontre
que leur affoibliiTement vient
moins du défaut de chaleur que de la
privation de la lumiere (c ),
D'autres caufes alterent la couleur des
feuilles qui fe tachent de jaune diverfement
mêlé avec le verd , \!obi&r , Xérable
) ; les Jardiniers les recherchent &
les multiplient par la greffe , fous le nom
de feuilles panachées [ variegats Quelques
unes prennent un rouge foncé ( le.
bec de grue à robert). Le jaune pâle eil
un iigne de dérangement dans l'économie
végétale , occaiionné par la féchereffé.
La blancheur qui couvre quelquefois
la furface des feuilles, provient de
l'humidité & du défaut de circulation
dans l'air : on l'appelle givre,
h vies Le vice , ou la furabondance des liqueurs
nutritives, fait naître fur quelques
arbres des tumeurs , des excroiffances ^
qu'on peut regarder comme des exofiofes^
ce font ces loupes dont on fait des ouvrages
de marqueterie, & que mal à propos
on prend pour des racines.
( c ) Semez dans la même terre, à la même expo«»
fition , la même efpece de graine , fous une cloche de
verre tranfparent , & fous une cloche de bois , ou de
verre opaque : la premiere plante réuffira , la fécondé
fera foible , maigre , étiolée , fans couleur : ( Expérience
de MefTieurs BONNET & HILL) . On blanchit les cardons
, en les privant de la lumiere.
A LA B O T A N I Q U E . 133
Souvent les branches du frêne, àù P^rU greffe,
faute , &c. fe contourherit' comme une
croffe , ou s'applatiilent de plufieurs maniérés
irrégulieres ; ce peut être Feffet
de deux bourgeons greffés naturellement
l'un dans l'auWe , avant le développement
de la branche. Deux feuilles, deux
fruits greffés de cette forte , pfoduifent
d'autres monftruofités ( On fait varier
de même , au moyen de la greffe artifi^
cielle , la forme des feuilles , des tiges
des fleurs & des fruits; & d'un fajet
deftiné à devenir un grand arbre , là
ferpette du Jardinier 'forme un arbre
nain ^ &c. v i •
Enfin plufieurs infeftes , &. p r i n c i p a - "
iement de petites mouches à tariere ,
nommées cynips ( e ) , en dépofant leurs
oeufs fous Tecorce des feuilles & des
tiges , y occafionnènt une extravafioîi
de la feVe , & donnerît îiaiffànce à plufieurs
produftions étrangères qui imitent
Voy-. Sur les monftres végétaux , le quatrième
Mémoire//vr l'ufage des feuilles ¿¡M. BONNET.
La Phyfique' des arbres de M. DUHAMEL , T. î.
t i v . III. Chap, î î î . Art. l ï i .
La Préface des familles des plantes de M. A D A N S O N ,
pag. 42.
Un Mémoire fur les moriflres végétaux -, Journal économique
, Juillet & Août 1761-
(e) Cynips. LiN. Syft. nat. 1758.
Cynips GEOFF. InfeQ:. T. 2. pag. 289.
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