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veuilles.
l o In t r o d u c t i o n
iecoiirs à celui qui veut reconnoitre une
piante ^ ii faut qu'il attende phis d'une
année pour s'ailurer de ia durée ; quoiqu'elle
paroiiFe ligneuie & iemblable à
un cyhriiieau, elle peut être annuelle ,
[ Vahunlon ] (/) : bien plus , une plante vivace
dans un pays chaud , devient quelquefois
annuelle dans un climat plus fruid,
[ le nccin ]. Cette unique conlidérarion
peut donc induire en erreur ; d'ailleurs
elle eft ii générale, qu'elle en exige néceilairement
¡jiuùeurs autres pour déterminer
une plante donnée.
Tirées des Les feuilles étant plus dpparentes, plus
communes & plus permanentes que les
ileurs , ont été bientôt envifagées ; mais
à meCure que la Botanique a fait des progrès
, on a également reconnu l'incertitude
des %nes carailérilHques tirés des
feuilles. '
On a vu qu'elles varioient dans leurs
formes fur le même individu ; on a vu
que la même pldnte , fous un ciel différent
, par une différente culture, ou ieiTiée
en différentes faifons, fe couvroit
de feuilles qui n'avoient aucune reffem-
O n doit avertir qu'ici , comme clans la fuite ,
i o r l q u ' o n cite une plante, pour exemple de quelque
c a r a d e r e , c'eft un exemple choifi fur plufieurs ; Si ron
n e doit point en conclure que le c-iradere dont il eii
.queltion, appartienne uniquement à la plante citée.
A L A Bo t a n i q u e . ii
biance entr'elles. On s'eiî: aiîuré que
des plantes très-analogues^ par une infinité
d'autres rapports, avoient des feuilles
abiblument diffemblables ; que d'autres
plantes dont la figure , l'enfemble ,
les qualités différoient effentiellement,
avoient des feuilles tellement uniformes,
qu'il étoit facile de les confondre , ii Ton
s'en rapportoit à ce caraftere ; que certaine
véronique , par exemple , portoit
des feuilles de germamirée , que la germandrée
avoit celles du chêne , &c.
Si d'habiles Naturaliftes ( /:) ont établi
de nos jours des méthodes fur les feuilles,
ils n'ont point entendu par-là iixer des
carafteres précis pour faire reconnoitre
effentiellement les plantes : ils ont voulu
prcfenter de nouveaux rapports pour faciliter
les diffinèlions qu'ils iuppofent déterminées
par des moyens plus fûrs &
plus méthodiques, ils ont eux-mêmes établi
pour principe l'infuiîiilince à^'i, feuilles.
On trouve la même infuiîifance dans Tirées des
les racines , & encore plus dans toutes î^RiABrEs.
les qualités variables des végétaux , telles
que le goi:it & la couleur que la culture
ou le climat modifient de mille maniérés.
On a donc cherché des cara6ieres plus famhxks
folides encore ^ plus conilans, plus géné-
( A ) M. deSauvap-es, Mcthodusfolïorum. M, Dulujinel
du Monceau , TraiU dus arhrss.
M
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