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encore quelques-uns malgré la rigueur
du froid ; ils en concluent qu'elles ont
alors plus de parenchyme & moins de
parties ligneufes ; au lieu qu'en automne
elles font privées des fucs qu'elles ont
fourni pour le développement de la plante
qui ne fauroit en tirer de nouveaux.
L'expérience enfeigne au contraire ^
que la plupart des racines fouffrent coiiiîdérablement
pendant l'hiver, & ne fe
confervent qu'au moyen des fucs dont
elles fe font pourvues pendant l'automne.
La plus grande vigueur des racines vivaces
paroît être quelques mois après la maturité
de leurs graines j & celles des ¿ùsannuelLes
, après le développement des
feuilles. De même , la plus grande force
de la plante eft pendant l'été ; elle pouiie
fa tige , développe fes ileurs , fes fruits
fes iemences ; l'automne furvient, bientôt
la végétation ceiTe dans la tige ^^ les
racines épuifées fucent de nouveaux fucs,
& ne font plus contraintes d'en fournir
aux feuilles & aux fruits, qui prêts à tomber
ne demandent plus aucune nourriture.
Toute la végétation fe concentre
donc alors dans les racines ; elles fe rempliffent
des meilleurs fucs, bien différens
de ceux dont elles font pourvues au printemps
j ces fucs aqueux, mal élaborés,
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fe corrompent facilement , & par une
fuite néceffaire , les racines cueillies en
ce temps pourriffent avec une grande facilité.
La racine à'angélique tirée de la
terre au printemps , ne peut être gardée
qu'une année ; elle perd beaucoup à^ la
deification, les vers s'y mettent bientôt ;
tandis qu'on garde celle qu'on ramaffe
l'automne trois ou quatre ans, fans avoir
rien à craindre de ces animaux.
V.
Quelques perfonnes rejettent indîilinctement
toute racine rongée par les vers.
On doit favoir que les parties de plufieurs
plantes ne font purgatives qu'à raifon de
la réfine qui abonde dans leur tiffu ; &
qu'il en eft qui ne doivent leurs eitets &
leurs vertus qu'à la réilne. Si l'on y laiiTa
les parties ligneufes , ce n'eft que par
i'impoffibiiité où l'on eft de les féparer.
Les vers font ce travail ; ils rongent le
bois & ne touchent point à la réfme. Les
racines réfmeufes piquées de vers, n'ont
donc rien perdu de leur qualité.
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Les bois peuvent être ramafies en tout
temps j il faut feulement obferver de ne
les tirer que des arbres qui ne font ni
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